Le Journal de Montreal - Weekend
LES ANNÉES POUR PETITS ET
La prémisse du film Pixels est pour le moins inhabituelle. En effet, dans les confins de l’espace, des extraterrestres tombent sur des flux vidéo terrestres. Cependant ceux-ci ne montrent pas d’images d’actualité, ni d’émissions de télévision… mais des jeux vidéo des années 1980. Ces extraterrestres les interprètent comme une déclaration de guerre et attaquent la planète bleue, en utilisant les personnages des jeux comme modèles. Will Cooper (Kevin James), président des États-Unis, sait que, devant cette menace, il lui faut faire appel à une force spéciale. Il appelle donc Sam Brenner (Adam Sandler), Ludlow Lamonsoff (Josh Gad) et Eddie Plant (Peter Dinklage) à l’aide, puisqu’ils sont ses anciens amis et partenaires d’heures passées dans des arcades.
RÉALISATEUR
La réputation de Chris Columbus, le cinéaste choisi pour mener à bien Pixels, n’est plus à faire. Scénariste de Gremlins et des Goonies, il a aussi mis en scène Maman j’ai raté l’avion, Madame Doubtfire et, bien sûr, les deux premiers Harry Potter. «Quand Adam [Sandler] m’a donné le scénario, je n’avais aucune idée de l’histoire. Je l’ai lu dans l’avion qui me ramenait à San Francisco et je l’ai immédiatement trouvé original et complètement unique. Je n’avais rien lu d’aussi bon depuis environ cinq ans! Ce qui m’allumait était de sortir un long-métrage original pendant l’été, période dévolue aux suites et aux superhéros. Ça m’a ramené aux beaux jours d’Amblin, quand nous faisions des films comme Les Goonies et Gremlins. Je voulais que le public se sente comme à l’époque en entrant dans la salle pour aller voir Pixels », a-t-il indiqué en juin dernier lors de la présentation spéciale dans le cadre de Summer of Sony, à Cancún, au Mexique.
PAC-MAN
Qui dit jeux vidéo des années 1980, dit Pac-Man. Mais ce n’est pas le seul jeu à être inclus dans Pixels. Tous les héros informatiques des années 1980 y sont. Donkey Kong, Centipede, Galaga, Frogger, Q*Bert, Space Invaders, Arcanoid et Tetris figurent parmi les jeux mentionnés. Allen Covert, l’un des producteurs du long-métrage, a pu compter sur le soutien des entreprises propriétaires des droits de ces personnages, qui ont été extrêmement réceptives à l’idée et ont accepté que les jeux figurent, de manière proéminente, dans Pixels.
INVENTIONS
Contrairement à ce qui est indiqué dans le film, Galaga ne contenait aucune erreur technique, il s’agit d’une invention des scénaristes.
Q*BERT
Dans Pixels, le personnage de Q*Bert n’est pas comme les autres extraterrestres. Il n’attaque pas les terriens et finit par prêter mainforte à Sam et à ses amis.
NOSTALGIE
Les années 1980 servent de point d’ancrage à l’histoire et aux personnages de Pixels. Pour Chris Columbus, ce sont tous les membres de la famille qui vont adhérer à cette proposition.
«La génération la plus vieille, celle des parents, se souvient d’avoir joué à ces jeux vidéo dans les arcades. Les enfants, eux, vont être ébahis de voir ces personnages sur l’écran. De plus, l’humour s’adresse à tout le monde. Quand nous faisions des comédies comme Madame Doubtfire, nous ne pensions pas qu’aux enfants, nous voulions également embarquer les parents. Dans Pixels, les blagues fonctionnent pour les parents et les plaisanteries marchent aus- si pour les jeunes. Nous voulions proposer un film auquel les parents auraient envie d’emmener leurs enfants. Ça va d’ailleurs plus loin que ça, j’ai remarqué que les adolescents éprouvaient une grande nostalgie à