Le Journal de Montreal - Weekend
UNE GRANDES ÉDUCTION
On se souvient probablement tous du film La grande séduction, où le grand jeu de séduction est mis en branle afin d’attirer un médecin dans un petit village côtier. Si le film, pour plusieurs, est gravé dans inoubliable, la pièce Pas de pitié pour le doct
La comédie qui est sur le point de prendre l’affiche au théâtre de la Première scène rappelle le film de Jean-François Pouliot, à quelques différences près.
C’est principalement la trame de fond qui est semblable, même si les faits les plus cocasses sont différents. D’emblée, il y aura un médecin, le docteur Lauzon, qui doit quitter la ville pour aller exercer en région. «Le docteur y a été obligé», révèle d’entrée de jeu le metteur en scène, Pascal Naud, qui a choisi ce texte, écrit en 2003, et présenté à quelques endroits au Québec depuis. «C’est que le gouvernement a voté une loi qui oblige les médecins à aller exercer en région.»
Comme les résidents du village rêvent de voir s’installer un docteur dans leur village, chacun est prêt à dérouler le tapis rouge pour l’accueillir.
Pour le médecin qui aime la ville, c’est un cauchemar qui s’annonce. Sa secrétaire, avec qui il travaille depuis déjà 25 ans, aura précipité un peu les choses et, en un rien de temps, voilà qu’ils se retrouvent tous les deux en pleine campagne.
«Nous sommes dans un petit village d’environ 500 habitants, où tout le monde se connaît», souligne Pascal Naud.
À LA RECHERCHE D’UN CABINET
Si le médecin espérait un cabinet de consultation digne de ce nom, voilà qu’il devra improviser. Son bureau n’étant pas encore prêt, deux villageois vont l’accueillir. Le docteur Lauzon n’aura d’autre choix que de se résigner à pratiquer la médecine au milieu du salon de Nicole et Jean-Claude, deux personnages très colorés.
Le très attendu médecin ne chômera pas, car une panoplie de patients attendaient son arrivée depuis un certain temps. Déjà, un patient se meurt sur le perron. Le jeu de la séduction risque de mal tourner.
«S’ajoute un journaliste indiscret qui est prêt à inventer des histoires», annonce le metteur en scène.
UN INSPECTEUR
Rapidement, un inspecteur du Collège des médecins viendra rendre visite au docteur Lauzon. C’est qu’à la suite d’un article, la réputation du médecin est devenue discutable. «Des scoops inventés mettront le médecin dans l’embarras», précise-t-il.
Pour le médecin qui exerce à reculons, l’idée de repartir en ville se pointera plus vite que prévu.
«C’est principalement l’histoire qui m’a séduit», confie Pascal Naud. «Ça rappelle tant le film que l’émission de télévision La petite séduction. »