Le Journal de Montreal - Weekend

VIE DE TOURNÉE

Quelques mois après avoir lancé son troisième album, Sorel Soviet So What, Bernard Adamus vient de reprendre la route. Alors que sa tournée de spectacles bat son plein, Le Journal lui a posé quelques questions.

- Raphaël Gendron-Martin Le Journal de Montréal

Tu as donné plus de 25 spectacles de ta nouvelle tournée. De quelle façon le concert a-t-il évolué?

«Il est de plus en plus naturel. Le pacing (la liste des chansons) bouge encore un peu, selon les soirs. Le show va bien. On a de plus en plus de fun à le faire. La réponse est très bonne. Ce n’est que du bon temps, quoi!» De quelle façon as-tu intégré les nouvelles pièces dans le spectacle? «Le show est principale­ment basé sur le nouvel album. C’est quasiment le même band que celui du disque. On est six musiciens. Le nouveau show colle très bien au nouvel album. Ça demeure un work in progress.»

Le public a-t-il changé depuis la tournée précédente?

«Ça dépend des salles que l’on fait. Si l’on joue dans une salle assise, de style cabaret, on va chercher un peu une tranche d’âge plus large. Mais sinon, dans d’autres spectacles, c’est la même gang de “sauvages” que d’habitude!»

Préfères-tu jouer devant des foules debout?

«Pas vraiment, non. Les deux sont possibles. Les deux ont du bon comme du négatif. Des fois, si je joue dans un petit bar, le monde debout est trop chaud et ça me tombe sur les nerfs! Surtout quand on commence tard. Les bars veulent généraleme­nt que l’on commence à 22 h et il y a des gens qui sont là depuis 18 h. Ils sont bien entamés... Ça dépend vraiment où l’on joue. Parce qu’une salle “trop assise”, ça peut être plate aussi.»

Tu as une liste Spotify, «Les choix de Bernard Adamus», sur laquelle tu proposes tes coups de coeur musicaux. Pourquoi une telle idée?

«Parce que mon label (Dare To Care Records) me l’a demandé et je ne trouvais pas que c’était une mauvaise idée. Je leur donne chaque mois des chansons que j’écoute à ce moment-là, ce qui me passe par les oreilles ou ce que j’aime depuis toujours. On fait ça pour être très “2.0”, être dans l’air du temps! (rires)» Quelle est ta position par rapport à Spotify et aux sites d’écoute en continu? «Je demanderai­s à ce qu’il y ait une meilleure rétributio­n. C’est quand même une grosse farce, cette histoire-là. Je ne sais pas ce qui va arriver, mais je trouve que c’est mal fait. Les redevances en ce moment sont ridicules pour les artistes. Je ne vois pas dans cinq ans comment je vais pouvoir continuer. Il faut juste accepter le fait qu’on ne vend plus de disques. C’est à peu près ce qui s’en vient, si je comprends bien.» Pour cette raison, dois-tu encore te tourner davantage vers les concerts

pour avoir des revenus?

«Oui, mais à un moment donné, je ne peux pas faire beaucoup plus de shows qu’en ce moment. Quand tu en fais 125 par année, c’est difficile d’en faire plus.»

Est-ce qu’il y a des concerts prévus en Europe pour cette année?

«C’est possible, en juillet, mais ce n’est pas encore clair. Je dois prendre une décision ces jours-ci si on y va ou non. Aucun de mes trois albums n’est sur le marché en France. C’est un peu compliqué de sortir un disque là-bas parce que ça demande beaucoup de présence sur le territoire. Je ne peux pas partir cinq ou six fois par année aller faire des voyages de deux semaines dans le rouge. Ça demande un gros investisse­ment de temps et d’argent et je ne suis pas prêt à faire ça.» Bernard Adamus sera en spectacle le 19 mars au Club Soda, et la veille à l’Impérial de Québec. Les deux concerts affichent complet. Pour toutes les dates de la tournée: bernardada­mus.com.

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Bernard Adamus a lancé son troisième album, Sorel Soviet So What, en septembre. BERNARD ADAMUS

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