Le Journal de Montreal - Weekend

UN TÉLÉFILM SUR JÉSUS

Ce long métrage sur l’année des sept ans du futur Christ fait résolument penser à une oeuvre télévisuel­le.

- Isabelle Hontebeyri­e Agence QMI

Réalisée par Cyrus Nowrasteh (qui oeuvre surtout dans le domaine des séries télé), cette adaptation d’un roman d’Anne Rice (oui, l’auteure d’Entretien avec un vampire) ne se démarque pas par son originalit­é.

Le film s’ouvre à Alexandrie, où Joseph (Vincent Walsh), Marie (Sara Lazzaro), Jésus (Adam Greaves-Neal), ainsi que Cleopas (Christian McKay) et Miriam (Agni Scott), l’oncle et la tante de Jésus, se sont réfugiés afin de fuir les Romains. Mais Jésus a maille à partir avec un autre garçon. Lorsque le démon (Rory Keenan) qui rôde dans les parages tue le jeune garçon et que Jésus le ressuscite, la famille décide de partir pour Nazareth. Hérode (Jonathan Bailey) est sur le trône et a entendu des rumeurs de l’existence d’un messie. Il envoie donc un centurion nommé Severius (Sean Bean dans un rare rôle dans lequel il ne meurt pas) traquer l’enfant.

Sur la route vers Nazareth, Jésus pose des questions avec insistance, sans jamais obtenir de réponse claire de ses parents. Il sait qu’il est un être à part – il est capable de faire tomber la pluie – et a réalisé quelques miracles – redonner la vie ou guérir – qui lui valent plus de suspicion de la part des étrangers que d’admiration. Arrivée à Nazareth, toute la famille est en émoi quand Jésus disparaît, bien décidé à aller célébrer la Pâque à Jérusalem. Joseph et Marie se lancent à sa recherche, tandis que Severus le retrouve dans le Temple.

RIEN DE NOUVEAU

Voilà pour l’histoire. Le cinéaste Cyrus Nowrasteh a eu la mauvaise idée de suivre les canons du genre, établis dans le Hollywood des années 1950. Musique, lumière du soleil illuminant le visage de l’enfant, obsession du sang, des crucifixio­ns (mais sans clous), visions païennes, etc., abondent dans ce récit qui, au contraire de Ben-Hur (1959), Les 10 commandeme­nts (1956) ou encore La dernière tentation du Christ (1998), n’apporte rien de nouveau. On sent bien, notamment dans les scènes avec Hérode, l’influence d’Anne Rice, mais c’est bien insuffisan­t pour générer un intérêt durable et surtout une qualité cinématogr­aphique. Le jeune Messie ressemble donc plus à un téléfilm de week-end de Pâques qu’à une oeuvre que l’on se précipite pour voir sur grand écran.

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À sept ans, Jésus sait qu’il est un être à part. Il réalise quelques miracles, ce qui lui vaut plus de suspicion de la part des étrangers que d’admiration.

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