La face cachée de RENÉ SIMARD

Froid. Sévère. Sombre, même. Des mots qui ne nous viennent pas immédiatement en tête lorsqu’on pense à René Simard. Pourtant, ce sont exactement les traits qu’il incarne avec le rôle de Mr. Banks dans Mary Poppins. «On a enterré les p’tits puddings dans la litière!», lance René Simard dans un éclat de rire.

René Simard a dû sortir de sa zone de confort pour se joindre à la distribution de Mary Poppins.

«C’est le rôle qui me ressemble le moins de toute ma carrière; on est loin de Jeanne la Pucelle ou Dansons sous la pluie. Mais c’est le fait de continuer à explorer des territoires inexplorés qui me garde en vie», confie-t-il en entrevue au Journal, lové dans un fauteuil du Théâtre St-Denis.

LA BEAUTÉ DANS LA COMPLEXITÉ

Le chanteur n’en est tout de même pas à ses premières armes en matière de comédie musicale: en plus des titres mentionnés plus haut, il a tenu le rôle-titre du classique Phantom of the Opera à Toronto à la fin des années 1990.

«J’aime la complexité qu’impliquent les comédies musicales, où il faut livrer la marchandise tant sur le plan du chant que de la danse et du jeu. Certains regardent ce genre de production de haut, mais s’ils venaient passer une journée dans nos souliers, ils verraient que ça demande beaucoup de travail», déclare-t-il.

Pour se joindre à la troupe de Mary Poppins, René Simard prend une pause de Nouveau Rêve, sa première tournée solo en 25 années de carrière. Amorcée en avril dernier, elle reprendra la route en septembre, quand le rideau sera tombé sur Mary Poppins. D’ici là, il se fait un plaisir de renouer avec la comédie musicale, un art à la fois nécessaire et bénéfique, selon lui.

«Les gens sont toujours en quête de bonheur. Ils ont besoin, ne serait-ce que pour deux heures et demie, d’oublier tout ce qui passe au-dessus de nos têtes dans l’actualité mondiale», confie le chanteur.

UN HORAIRE CHARGÉ

Les derniers mois ont donc été chargés pour René Simard, les premières répétitions de Mary Poppins concordant avec le début de la tournée Nouveau Rêve.

«Ça a été beaucoup de travail, beaucoup de discipline. Certains jours, je passais l’après-midi à répéter pour Mary Poppins et je montais sur scène le soir. Mais on a eu du temps pour se préparer et organiser mon agenda en conséquence», explique-t-il.

Ainsi, il s’est fait un devoir de se garder des plages libres pour «passer du temps de qualité», quoi qu’il arrive. Le clan Simard-Taillefer a toujours été tissé serré et le père de famille s’en fait une fierté.

«Pour ma tournée, j’ai de la chance puisque Marie-Josée et ma fille Rosalie me suivent sur la route. Ça nous permet de faire des road trips en famille. J’ai un lien privilégié avec mes enfants et je tiens à le conserver», explique René Simard.