Le Journal de Montreal - Weekend
LES 15 ANS D’UNE SÉRIE MARQUANTE
Le 3 juin 2001, le réseau HBO diffusait le premier épisode d’une série qui allait marquer le petit écran: Six Feet Under (Six pieds sous terre, dans sa version française). Pour souligner ce 15e anniversaire, voici dix raisons qui font que la création d’Al
1 LES DÉCÈS EN OUVERTURE
Chaque épisode de la série s’amorçait par un décès. Qu’elle soit choquante, morbide ou cocasse, cette mort donnait souvent le ton au reste de l’épisode, alors qu’on y voyait la famille du défunt se rendre à la maison funéraire de la famille Fisher. Le réalisateur Alan Ball s’amusait aussi souvent avec le spectateur en lui faisant croire à certaines morts prévisibles, le surprenant parfois au détour avec d’autres décès inattendus.
2 DRAME ET COMÉDIE
Contrairement à ce que certains peuvent penser, Six pieds sous terre n’était pas un drame pur. La série se voulait aussi très comique par moments. Les deux extrêmes se côtoyaient, comme dans la vraie vie. Quelques minutes après une scène dramatique, on pouvait ainsi avoir un moment léger qui rendait le produit final beaucoup moins aride qu’il n’en avait l’air.
3 LA DÉCOUVERTE DE MICHAEL C. HALL
Même si pour plusieurs personnes, Michael C. Hall est inévitablement associé au personnage de Dexter, c’est dans Six pieds sous terre que l’acteur y a fait ses débuts au petit écran. Dans le rôle de David, un homosexuel en couple avec un policier, le comédien a trouvé un personnage aux multiples facettes. La série a aussi été une rampe de lancement pour Peter Krause et Jeremy Sisto.
4 APPRIVOISER LA MORT
Puisque la mort était abordée dans chaque épisode, Six pieds sous terre a permis aux téléspectateurs de voir l’audelà d’une autre façon. La série nous avait aussi rappelé que la vie se poursuivait après le départ d’un proche. Lorsqu’une personne en deuil avait demandé à Nate Fisher (Peter Krause) pourquoi les gens devaient mourir, sa réponse ne pouvait être plus à point: «Pour rendre la vie importante.»
5 LES PREMIERS PAS D’AUTEURS
En plus de donner un bon coup de pouce à de nombreux acteurs, Six pieds sous terre a aussi été l’un des premiers laboratoires de différents auteurs. C’est le cas de Jill Soloway (auteur et producteur de Transparent) et de Bruce Eric Kaplan (auteur et producteur de Girls). Ils ont tous les deux écrit et produit plusieurs épisodes de Six pieds sous terre.
6 DES FANTASMES COLORÉS
Souvent dans la série, on retrouvait des séquences imaginées, rêves ou fantasmes, par des personnages. Il arrivait que des personnages décédés reviennent à la vie, en rêve, pour conseiller leurs proches. D’autres personnages s’imaginaient parfois dans une comédie musicale. On ne s’ennuyait pas chez les Fisher.
7 UN COUPLE ADORABLE
Six pieds sous terre a été l’une des premières séries à aborder une relation amoureuse homosexuelle de façon réaliste. Avec David et Keith, les téléspectateurs ont retrouvé des personnages sincères, vulnérables et amoureux. «Je ne voulais pas que David et Keith soient “les personnages homosexuels”, a dit le créateur Alan Ball. Je voulais seulement qu’ils soient des personnages.»
8 LA RÉUSSITE D’ALAN BALL
Après avoir connu le succès avec le film Beauté américaine, qui a remporté cinq Oscars en 2000, Alan Ball allait renchérir avec la série Six pieds sous terre, en 2001. S’inspirant beaucoup de sa propre vie, l’auteur allait pondre cinq saisons marquantes, qui ont valu à la série trois Golden Globes et plus d’une cinquantaine d’autres trophées.
9 UNE FAMILLE QUI NOUS RESSEMBLE
Est-ce possible de s’attacher à une famille américaine habitant dans un salon funéraire? Il semble bien que oui. Par son caractère très profond, et parce qu’elle dépeint l’amitié, la famille, l’amour et la mort de brillante façon, Six pieds sous terre s’avère une série pour le moins mémorable.
0 LA MEILLEURE FINALE DE TOUS LES TEMPS?
Qu’est-ce qui fait une série marquante? L’épisode final y est pour beaucoup. Avec Six pieds sous terre, on a eu droit à un classique instantané. Sous la musique de Sia, et la magnifique chanson Breathe Me, c’est sous un torrent de larmes que l’on a dit au revoir à la famille Fisher. Encore 15 ans plus tard, cette finale est considérée, à juste titre, comme l’une des meilleures de l’histoire de la télévision.