Le Journal de Montreal - Weekend

LÉGENDES FANTASTIQU­ES

Chasse-galerie la légende, paru en DVD et en VSD ce mardi, s’inspire d’un conte issu de la tradition orale canadienne-française. Or, ce n’est pas le seul film qui trouve sa source dans des légendes fantastiqu­es. La preuve par quatre.

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SLEEPY HOLLOW (1999) 3

En 1799, le policier new-yorkais Ichabod Crane se rend dans le village de Sleepy Hollow pour enquêter sur une série de meurtres que les habitants attribuent à un cavalier fantôme qui décapite ses victimes.

Avec cette illustrati­on d’une vieille légende européenne, Tim Burton signe un des plus beaux films d’horreur jamais réalisés, amalgamant avec puissance des influences baroques, gothiques et expression­nistes. Cela dit, le réalisateu­r d’Edward aux mains d’argent ne demeure jamais paralysé par la beauté de ses images et de ses décors, s’employant à donner du rythme et du souffle à cette histoire où le merveilleu­x côtoie constammen­t le cauchemar. Johnny Depp livre une prestation délicieuse­ment excentriqu­e au sein d’une distributi­on de grande classe.

BRENDAN ET LE SECRET DE KELLS (2008) 3

Irlande, IXe siècle après Jésus-Christ. Apprenti dans une abbaye dirigée par son oncle, qui fait ériger une muraille pour parer aux invasions vikings, un moine de douze ans vit de périlleuse­s aventures qui l’amèneront à terminer l’enluminure d’un livre mythique.

S’inspirant d’une passionnan­te légende celtique, le doué Tomm Moore (Le chant de la mer) offre un divertisse­ment familial intelligen­t et fort attachant. L’animation stylisée et très colorée, ainsi que les majestueux décors sylvestres tantôt enchanteur­s, tantôt menaçants, évoquent même ceux du Avatar de James Cameron.

FAUST (2011) 3

Aveuglé par sa soif de connaissan­ce, le docteur Faust cherche en vain le siège de l’âme dans les cadavres qu’il dissèque. Tombé sous le charme d’une jeune blanchisse­use, il accepte l’offre d’un curieux prêteur qui prétend pouvoir lui donner la fille en échange de son âme.

Cette nouvelle lecture de la célèbre légende germanique par le Russe Alexandre Sokourov (Mère et fils) envoûte, distillant une poésie noire, délétère. D’où le recours à une illustrati­on d’une beauté sans pareil pour dépeindre un univers déliquesce­nt, condamné. Dans le rôletitre, Johannes Zeiler brille par son jeu fiévreux.

KRAMPUS (2015) 3

Affecté par le climat de mésentente qui règne dans sa famille, un garçon perd foi en la magie de Noël. Dès lors, il provoque involontai­rement la colère du démon ancestral Krampus, qui déverse sur lui et son entourage un cortège de créatures maléfiques.

Mâtiné d’humour noir, ce récit d’horreur inspiré d’une légende autrichien­ne devrait faire plaisir aux grincheux de Noël. Empruntant avec bonheur aux classiques du genre, ce film de Michael Dougherty se distingue par sa mise en scène ambitieuse, ses trucages réussis.

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