À LA RENCONTRE DES ATIKAMEKW DE MANAWAN

Ceux qui n’ont jamais vu une réserve amérindienne loin des grands centres, comme Manawan, risquent d’être frappés par l’apparente désolation des lieux.

De petites maisons modestes. Un sol sans végétation. Le visiteur non avisé pourrait être déçu de s’être tapé 90 kilomètres au nord de Saint-Michel-des-Saints via une route forestière. Mais au-delà des apparences, plusieurs Atikamekw s’affairent à faire revivre leurs traditions.

DANS LE VILLAGE

Lors de mon passage, j’y ai rencontré dans leurs maisons d’habiles artisans vendant canots miniatures et sacs à main avec de la broderie traditionnelle. Dans les locaux de Tourisme Manawan sont aussi en vente de belles pièces d’artisanat comme des paniers en écorce de bouleau.

Au bord d’une baie du grand lac Kempt, réputé pour la pêche au doré et au brochet, se trouve l’Auberge Manawan, un établissement d’une dizaine de chambres. Internet haute vitesse, téléphone, petit frigo. Il ne manque de rien.

LE SITE MATAKAN

Les Atikamekw nous accueillent aussi dans des tipis, au sol couvert de sapinage. Un séjour de deux nuitées est offert au site Matakan sur une île du lac Kempt.

Avec des guides locaux, on fait du canot. On mange de la banique, du poisson ou du gibier. Ou encore, on découvre les plantes médicinales ancestrales.

L’ÎLE DE L’AMOUR

Il est même possible de se marier selon les traditions atikamekw, sur l’île de l’Amour. Célébration dans un shaputuan, costumes, musique avec tambours...

Le couple loge dans un campement exclusif, alimenté à l’énergie solaire et doté d’une douche. Célébré par le chef de la communauté, le mariage est même reconnu civilement, précise Tourisme Manawan. Avis aux intéressés.

Tipi sur le site Matakan.

Le mariage selon les traditions atikamekw peut aussi être célébré pour des non-autochtones.

Excursion en rabaska avec un guide atikamekw lors d’un séjour au site Matakan.