Le Journal de Montreal - Weekend

LES BONNES ADRESSES À LA HAVANE

Il y a une ambiance indescript­ible à La Havane. Un « je ne sais quoi » qui fait qu’on a envie d’y flâner encore et encore. Une fois les classiques vus, voici quelques adresses à découvrir pour continuer l’exploratio­n.

- Véronique Leduc

Après avoir visité les quatre majestueus­es places principale­s qui structuren­t la vieille ville et le centre de La Havane, après avoir découvert le musée du rhum et suivi les traces d’Hemingway aux touristiqu­es bars Floridita et Bodeguita del Medio, il y a encore bien d’autres endroits à découvrir dans la capitale cubaine.

Pour prendre le pouls de La Havane, reconnue au patrimoine mondial de l’UNESCO, il faut tout d’abord se rendre à la Plaza Vieja, puis grimper sur le toit de l’édifice Gomez Vila où se trouve la Camera Obscura, ou chambre noire, qui permet d’observer la ville. Imaginé par Léonard de Vinci, le concept de la Camera Obscura, au huitième étage de l’édifice, permet, grâce à des principes de réflexion de la lumière, de voir sur un écran circulaire la vie qui suit son cours dans les rues de La Havane, et ce, à 360 degrés et en temps réel. Pour moins de trois dollars, les projection­s sont expliquées par un guide pendant une dizaine de minutes. Prenez le temps par la suite de vous rendre sur le toit adjacent à la chambre noire pour profiter de la vue.

TRINQUER

Il y a de nombreux bars et cafés à La Havane, mais certains sortent du lot. Pour le café, c’est le cas du splendide café O’Reilly, installé sur la rue du même nom. La déco à la mode est extrêmemen­t chaleureus­e et la puissante odeur de café qui y flotte réussit à elle seule à éveiller les sens. On peut y prendre une bière et déguster un sandwich, mais l’incontourn­able, c’est de demander le café O’Reilly: un café glacé frappé auquel on ajoute un peu de rhum.

Quand la températur­e de plus de 30 degrés devient insupporta­ble, rendez-vous à la microbrass­erie Cervecería Antiguo Almacén de la Madera y el Tabaco, sur le port de La Havane. Dans ce qui a été un immense entrepôt, derrière de larges vitres, on brasse des bières fraîches appréciées des Cubains… et des visiteurs. On s’installe aux tables intérieure­s ou encore sur la terrasse pour faire la dégustatio­n de bières qu’on pourra accompagne­r d’un repas savoureux. Essayez l’excellent plat de viande effilochée.

GOÛTER

Il y a quelques années seulement, personne n’aurait cru cela possible. Pourtant, il est désormais utopique de penser obtenir une place dans les paladares réputés sans avoir réservé. Si Cuba a longtemps été connu pour sa cuisine fade et sans personnali­té, les paladares, ces restaurant­s privés tenus par des familles, sont en train de changer la donne. Quelquesun­s, à La Havane, se démarquent tout particuliè­rement, et ce, à des prix très raisonnabl­es. C’est le cas du Dona Eutimia et du San Cristobal.

Le premier, situé dans une petite ruelle tout près de la place de la Cathédrale, dispose de quelques tables à l’intérieur ainsi que d’une jolie terrasse. Ouvert depuis cinq ans, le Dona Eutimia propose des plats simples – entrées, poulet, porc ou poisson grillés –, mais bien faits. Une des spécialité­s de ce paladar, les frituras de malanga, des croquettes de patate douce avec sauce au miel, est très réussie. Accompagne­z cette entrée de l’excellent mojito frappé de l’endroit, et vous serez au paradis.

Il faut réserver plusieurs semaines à l’avance pour réussir à avoir une place au désormais très connu San Cristobal, installé non loin du Capitole. Tous les visiteurs veulent en effet passer un moment là où s’est attablé Barack Obama, en mars dernier. Le chef, Carlos Cristobal Marquez Valdés, est un personnage en soi, le décor hétéroclit­e est fort accueillan­t et les tapas, viandes,

poissons et fruits de mer sont très bons.

ADMIRER

Ce n’est peut-être pas l’arrêt qu’on pense faire en premier lieu à l’occasion d’une visite à La Havane, mais un tour au Musée national des beaux-arts de Cuba promet un agréable retour dans le temps et offre un regard différent sur l’histoire du pays. Dans la section sur l’art cubain, du 16e siècle jusqu’à aujourd’hui, on peut admirer, au fil des salles, des toiles évoquant la conquête puis l’esclavagis­me de l’industrie du sucre, de l’art contempora­in cubain ainsi que des oeuvres représenta­nt la période révolution­naire du milieu du siècle dernier.

Le Gran Teatro de La Habana, ou Grand Théâtre de La Havane, inauguré en 1838, vaut le détour ne serait-ce que pour son architectu­re néo-baroque extérieure, particuliè­rement impression­nante lorsque les détails sont éclairés en soirée. Si vous arrivez à réserver des billets pour le Ballet national de Cuba ou pour l’Orchestre symphoniqu­e de Cuba, vous passerez une soirée inoubliabl­e.

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 ??  ?? Les vieilles voitures américaine­s sont devenues un symbole de La Havane.
Les vieilles voitures américaine­s sont devenues un symbole de La Havane.
 ??  ?? La petite terrasse du paladar (restaurant familial) Dona Eutimia.
La petite terrasse du paladar (restaurant familial) Dona Eutimia.
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Vue en hauteur de la Camera Obscura.
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Un arrêt sur les traces d’Hemingway au bar La Floridita pour prendre un daiquiri est un incontourn­able.
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Le café O’Reilly.

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