Le Journal de Montreal - Weekend

Situation loufoque pour deux collègues

Depuis quelques années, on voit de plus en plus souvent des acteurs se dénuder sur les planches. Après les pièces Ladies Night, Orange mécanique et Un Tramway nommé désir, pour ne nommer que celles-ci, c’est au tour du Théâtre Juste pour rire Bromont de f

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Si le metteur en scène Bernard Fortin, qui signe la comédie Deux hommes tout nus, s’est gardé une petite gêne au cours de l’entrevue pour nous révéler si on verra les comédiens en costume d’Adam et Ève, les acteurs, eux, n’éprouvent aucun malaise avec la nudité.

«Il faudra surtout être attentif pendant les dix premières minutes du spectacle», révèle Bernard Fortin. Avis aux dames, ne soyez pas en retard si vous souhaitez voir quelques parties de l’anatomie habituelle­ment cachées des comédiens Henri Chassé et Marc St-Martin. C’est au début du spectacle que tout se joue!

«Nous sommes dans la comédie et non dans la vulgarité», tient toutefois à préciser le metteur en scène, qui affirme avoir adapté la pièce française pour lui donner une couleur locale. La pièce sera donc campée aujourd’hui, à Montréal. «C’est principale­ment une pièce drôle et touchante.»

C’est l’auteur et cinéaste français Sébastien Thiéry qui a écrit Deux hommes tout nus. Cette dernière a été jouée à Paris au Théâtre de la Madeleine, il y a deux ans. «La pièce a connu un succès monstre à Paris», s’exclame Bernard Fortin, qui a lui-même vu la production française, l’année dernière.

UN GRAND MALAISE

L’histoire s’amorce sur une note ambiguë. Alain (Henri Chassé), un avocat qui mène une vie rangée, et son collègue de travail Nicolas (Marc St-Martin), jeune fiscaliste, se réveillent nus sur le canapé du salon. «Ce sont deux hommes hétéros», indique Henri Chassé. «Aucun d’eux ne se souvient de ce qui s’est passé au cours des deux dernières heures.»

On sait cependant que les deux hommes ont travaillé ensemble l’aprèsmidi précédent. Rapidement, la femme d’Alain, campée par Danielle Proulx, entrera et découvrira les deux hommes nus au salon. Évidemment, une série de questions déferlera.

QUESTIONS EXISTENTIE­LLES

La pièce se veut un grand questionne­ment du personnage principal, Alain, cet avocat qui mène une vie rangée. «Il est marié et mène une vie sans histoire», explique son interprète.

Sa femme, une ostéopathe, est une personne droite qui a à coeur le bonheur de son couple. Ils ont de grands enfants qui ont maintenant quitté la maison. Si tout semble parfait dans le meilleur des mondes, de grandes questions existentie­lles feront surface. «Même à 55 ans, on peut se questionne­r sur son orientatio­n sexuelle», fait remarquer Bernard Fortin, qui a déjà réalisé plusieurs mises

en scène, notamment pour les pièces Vivement lundi, Appelez-moi Stéphane et Coup de maître. On nous annonce une série de quiproquos, de mensonges et de malentendu­s. Pour ne rien arranger, une jeune femme, Magalie, interprété­e par Marie-Pier Labrecque, fera son apparition.

«Il y a un mélange de situations absurdes, dramatique­s et comiques», conclut Bernard Fortin.

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Louise Bourbonnai­s Collaborat­ion spéciale louise.bourbonnai­s @quebecorme­dia.com

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