Le Journal de Montreal - Weekend

Sortir de sa ZONE DE CONFORT

Sophie Prégent l’admet sans détour: certaines scènes osées l’ont fait sursauter quand elle a lu le scénario des 3 P’tits Cochons 2: «Je me suis dit: ben voyons, j’ai passé l’âge de faire cela!», raconte l’actrice en riant.

- Maxime Demers

«Il y avait des scènes olé olé assez crunchy et ça m’a fait peur au début. Mais en y pensant bien, après, je me suis dit que je n’arrêtais pas de me plaindre que les femmes de 50 ans à la télé et au cinéma n’avaient pas de vie sexuelle. Là, avec ce rôle, j’avais la chance de prouver que c’est possible. C’était une occasion à saisir. Je me suis dit: “Come on, Sophie. Au nom de toutes celles qui n’ont plus de vie sexuelle après 40 ans, fais-le!”». Avant d’embarquer dans l’aventure, elle a toutefois voulu s’assurer que ces scènes n’étaient pas gratuites. «Je me suis assis avec le réalisateu­r Jean-François Pouliot et je lui ai dit: “Ce n’est pas vrai que je vais faire tout cela sans qu’on comprenne son émotion.” Il fallait pour moi qu’il y ait une charge émotive derrière cela. Alors, quand j’ai dit oui, j’ai dit oui à tout ce qu’il y avait dans le scénario.» Sophie Prégent se réjouit de voir l’évolution de son personnage dans Les 3 P’tits Cochons 2. Silencieus­e et pratiqueme­nt éteinte dans le premier film, elle reprend vie dans la suite. «Dans le premier film, elle semblait accepter sa vie morose, souligne l’actrice. «Là, elle est totalement ailleurs. Il lui arrive des choses étonnantes qu’elle ne s’attendait pas du tout à vivre. C’est comme si, tout à coup, elle ne savait plus à quoi sa vie devait ressembler. Elle a toujours décidé d’avance tout ce qui se passe. Mais là, elle ne sait plus. C’est comme si elle devait changer la fin d’un livre mais qu’elle ne savait pas avec quoi. Elle accepte de se jeter dans le vide et de ne pas savoir où ça va la mener.»

ACTRICE AVANT TOUT

Sophie Prégent a été nommée présidente de l’Union des artistes (UDA) il y a deux ans et demi. Si ce nouveau poste qui occupe beaucoup de son temps a considérém­ent changé son quotidien, il n’a rien changé à sa façon de travailler comme actrice, assure-t-elle: «Je suis consciente quand même que les yeux qu’on pose sur moi sont différents et que quand j’arrive sur un plateau, on me voit comme la présidente de l’UDA. Mais j’ai la prétention de croire que je suis capable de faire oublier ça aux gens.» «En arrivant à l’UDA, je me suis dit que je ne me dénaturera­is pas. Comme présidente de l’UDA, je prends beaucoup de décisions. Mais sur un plateau de tournage, ce n’est pas moi la boss. J’exécute ce qu’on me demande de faire et je propose des choses. Je suis comédienne avant tout. Je ne vais pas me priver de ce plaisir parce que je suis la présidente de l’UDA.»

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SAMEDI 25 JUIN 2016

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