Le Journal de Montreal - Weekend
GOTHAM MONTRÉAL
Le Pingouin s’en vient. L’acteur de la série Gotham sera l’un des invités les plus attendus du Comiccon de Montréal qui s’ouvre le 8 juillet prochain. Avant son passage dans la métropole, Le Journal a eu le privilège de le rencontrer au Festival de télévi
Dans le cadre de sa huitième édition, le Comiccon de Montréal, qui n’en finit plus de grandir d’année en année, s’apprête notamment à célébrer les 50 ans de la série télévisée Batman. Pour marquer l’événement, les organisateurs ont invité l’excellent Robin Lord Taylor qui campe à la perfection Oswald Cobblepot, alias Le Pingouin, dans Gotham. Cette série, qui revient aux origines de Batman, fait surtout la part belle aux méchants qui peuplent les ruelles sombres de la cité qui a vu émerger l’homme chauvesouris.
UN PERSONNAGE MYTHIQUE
Au milieu de tous ces vilains, Le Pingouin – surnommé ainsi en raison de son physique ingrat (un nez crochu, une petite taille, des cheveux gras plaqués sur le front) comme de sa démarche dandinante (conséquence de la maltraitance qu’il a subie plus jeune) – est incontestablement l’une des stars de Gotham. «C’est génial d’être associé à un vilain aussi mythique, de jouer un personnage qui existe depuis des années et des années», a confié Robin Lord Taylor au Journal. «Bien sûr, c’est un peu intimidant au début, terrifiant parfois, mais au final ça te procure un grand sentiment de satisfaction et d’accomplissement.»
Avant lui, d’autres acteurs – et non des moindres – se sont glissés dans les costumes italiens de ce personnage phare de l’univers de DC Comics. À la fin des années 60, Burgess Meredith a campé Le Pingouin dans la série Batman, et Danny DeVito lui a succédé au cinéma dans Le retour de Batman de Tim Burton en 1992. «Je n’ai jamais ressenti une quelconque pression pour me montrer à la hauteur de mes brillants prédécesseurs, parce qu’on montre dans la série des aspects du personnage qu’on n’avait jamais vu avant», nous a expliqué Robin Lord Taylor. «Ça vaut aussi pour les autres vilains de la série, comme Edward Nygma (l’Homme-Mystère joué par Cory Michael Smith). Dans Gotham, on raconte des histoires qui n’ont jamais été racontées sur ces personnages là.»
MONTAGNES RUSSES
Depuis le début de la série, Le Pingouin est déjà passé par tous les états, d’abord larbin méprisé et humilié par sa patronne Fish Mooney (Jada Pinkett Smith) et ses hommes de main, avant de se hisser tout en haut de l’échelle pour prétendre au titre très convoité de Roi de Gotham. «Ça a été une évolution incroyable pour lui,» a commenté l’acteur. «Il a commencé tout en bas pour arriver tout en haut, puis il va se voir, dans la saison 2, tout enlever de nouveau. Jouer un personnage comme ça, c’est comme faire un tour de montagnes russes.»
Psychotique, sadique, calculateur et menteur, Le Pingouin est loin d’être un enfant de coeur. Mais pour Robin Lord Taylor, il a, malgré tout, un bon fond. «S’il n’avait pas été ostracisé depuis son plus jeune âge et s’il n’avait pas été victime de toutes ces intimidations, il aurait pu devenir quelqu’un de vraiment gentil et adorable», nous a-t-il assuré. Les vilains défauts du Pingouin ne l’empêchent pas non plus d’être l’un des personnages préférés des fans de Gotham, que Robin Lord Taylor croise régulièrement dans des Comiccon. «Généralement, quand les fans me voient dans la vraie vie, ils me disent deux choses: “Oh mon dieu, tu parles comme ton personnage dans la série!” et “Oh mon dieu, tu es tellement petit, je pensais que tu serais plus grand!” Mais je joue Le Pingouin, je ne suis pas supposé faire 7 pieds de haut!»
TROP MAIGRE POUR LE RÔLE?
L’acteur de 5 pieds 5 pouces nous a également confié avoir été la cible de critiques sur les réseaux sociaux de la part de certains qui estimaient qu’il n’avait pas le physique de l’emploi. «Quand j’ai été choisi pour le rôle, certains se sont montrés plutôt sceptiques, et même en colère. La critique qui est revenue le plus souvent, c’est: “il est trop grand!” Mais ça, c’était avant qu’ils me voient en personne! (Rires) On a aussi dit que j’étais trop maigre.» Désormais, on a du mal à imaginer qui d’autre que Robin Lord Taylor aurait pu mieux incarner Le Pingouin.