Le Journal de Montreal - Weekend

PROMOTION RÉTRO

On est rétro ou on ne l’est pas. Pour faire la promotion de son premier album, David Thibault a eu recours récemment à la bonne vieille méthode: la séance de signatures précédée d’une performanc­e dans un grand magasin.

- Cédric Bélanger cedric.belanger @quebecorme­dia.com

Cet outil de marketing, qui permet à l’artiste d’entrer en contact direct avec son public, était très en vogue à une certaine époque. Des fans étaient parfois prêts à faire la file pendant des heures pour faire dédicacer le nouvel album de leur idole. Certaines séances de signatures provoquaie­nt des attroupeme­nts monstres dans les rayons des magasins.

Même si le procédé a perdu de sa popularité, l’équipe de David Thibault a tout de même tenté le coup la semaine dernière, lors de deux événements tenus dans la région de Québec.

Par une soirée de canicule, on a d’abord retrouvé le jeune chanteur, accompagné de son fidèle allié et guitariste Robert Lavoie, dans un Walmart de Québec, où quelques dizaines de personnes l’ont écouté interpréte­r quelques titres de son album éponyme avant de lui quémander griffe et photos.

C’était plus achalandé le lendemain, dans son bled de Saint-Raymond, dans Portneuf. Une centaine de personnes sont allées à la rencontre de la vedette locale, qui s’est de nouveau prêtée au jeu avec le sourire.

«Ce genre de promotion se fait de moins en moins parce que les magasins ont moins d’espace et que les fans achètent maintenant leur musique par internet», indique Martin Leclerc, gérant de Thibault. «On l’a fait parce que David est un gars de la région. Quand les gens sont présents, c’est toujours agréable pour l’artiste de rencontrer son public.»

INTENSES, LES FRANÇAIS

En France, la promotion dans les magasins semble avoir encore la cote, comme a pu le constater David Thibault lors d’un séjour récent chez les cousins. Les fans se sont pointés en grand nombre lors des séances de signatures organisées dans les établissem­ents de l’importante chaîne Carrefour.

«Il y en a qui ont conduit trois ou quatre heures uniquement pour venir me voir. C’est là qu’on se rend compte que les fans en France sont plus intenses. Mais ils sont très gentils, ils m’ont même apporté des cadeaux.»

L’ancien finaliste à The Voice a aussi découvert que les stations de radio françaises pouvaient s’improviser organisatr­ices de spectacles. La méthode est simple: quelques artistes, de quatre à six habituelle­ment, sont invités à un concert où ils pourront chanter quelques-uns de leurs tubes devant quelques milliers de fans.

«J’en ai fait deux, et c’était chaque fois devant 4000 à 5000 personnes», confie David Thibault.

NUMÉRO 1

Tous ces efforts de promotion ne sont pas réalisés en vain. Lancé à la fin du mois de mai, l’album de David Thibault s’est hissé au sommet des ventes au Québec.

«Ça me fait chaud au coeur d’être numéro un. Je ne m’attendais pas à ça. Cet album, je l’ai fait pour le plaisir. Ça me donne le goût de continuer de foncer.»

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