Le Journal de Montreal - Weekend

LES SECRETS BIEN GARDÉS D’ANTICOSTI

Juillet 2015. Mon amoureux et moi partons nous balader sur la Côte-Nord du Québec. Nous atterrisso­ns à Sept-Îles après une courte envolée de deux heures. Nous louons une voiture, y plaçons nos deux sacs à dos, une petite tente et en route pour l’aventure!

- Sandra Cusson Collaborat­ion spéciale

Nous traversons la Minganie sous un ciel plutôt fâché et c’est sous la pluie que nous découvrons les villages de Rivièreau-Tonnerre et Longue-Pointe-deMingan, où nous faisons une pause de quelques jours, attendant que la mer se calme avant de pouvoir effectuer la traversée en zodiac vers Anticosti.

ARRIVÉE

L’attente en aura valu la peine! Le temps est clair, la mer est belle et nous filons vers cette île mystérieus­e qui fait 16 fois la superficie de l’île de Montréal. On ne s’arrête que pour mieux voir les nombreux rorquals qui viennent respirer et replonger à quelques mètres seulement du bateau.

À peine une heure plus tard, nous débarquons sur la plage. À Port-Menier, le seul village de l’île, on achète des provisions pour quatre jours et on récupère le véhicule que l’on a réservé, une camionnett­e de type pickup, puisque c’est à peu près le seul type de véhicule à circuler sur l’île. On comprendra vite pourquoi! Si, aux abords de Port-Menier, la Transantic­ostienne est assez lisse, la route devient vite plutôt cahoteuse dès que l’on s’éloigne un peu. Mais quelle route!

Les chemins sont presque entièremen­t bordés de marguerite­s, servant de décor aux chevreuils qui croisent notre route plusieurs fois par jour.

Nous roulons ainsi jusqu’au secteur nommé Baie-de-la-Tour. Trop pris par notre installati­on pour la nuit et la préparatio­n de notre souper, on s’endort sans se rendre compte qu’à peine 200 mètres plus loin se trouve l’un des paysages les plus extraordin­aires que l’île a à offrir. Au petit jour, on découvre cette plage de sable blanc, donnant sur une mer bleu pâle et flanquée de ces deux immenses falaises rocheuses que l’on nomme les colosses. Dans la douce lumière nordique du matin, le paysage est si beau qu’il nous tire des larmes. Au bout d’une bonne heure de contemplat­ion, on s’arrache à ce décor paradisiaq­ue afin de reprendre la route vers notre expédition du jour: le canyon de la mythique chute Vauréal. C’est en plongée, du point de vue accessible par la route, que nous avons pu admirer cette impression­nante chute.

TENTE AVEC VUE SUR LA MER

Ce soir-là, nous plantons notre tente dans le secteur de l’épave Wilcox. Comme, même en haute saison, les campings de l’île sont très peu fréquentés, nous choisisson­s le meilleur site; en surplomb de la mer, avec une vue en plongée sur la fameuse épave, vestige d’un naufrage survenu dans les années 1950.

Le lendemain, nous traversons l’île dans sa largeur, du nord au sud. En chemin, une petite pancarte nous intrigue: Tête de Jupiter, 2 km. Mûrs pour notre piquenique, nous mettons le cap sur cette destinatio­n.

Nous y découvrons un petit bijou de rivière à saumon, toute en eaux vives et sertie de petites îles où viennent brouter les chevreuils. La suite de la journée sera à la hauteur de notre pause lunch; le secteur de la rivière Chicotte, au sud, est aussi magnifique que peu fréquenté en cette fin de juillet.

La promenade du Petit-canyon-de-laChicotte nous enchante, avec ses eaux cristallin­es, son décor de rêve et ses piscines naturelles aux accents d’émeraude.

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