Le Journal de Montreal - Weekend
Montréal UN PORT D’ATTACHE
Depuis la présentation de son spectacle André-Philippe Gagnon
est un réseau social, en 2011, l’artiste s’est fait plus discret sur la scène culturelle provinciale. Cependant, n’allez pas croire qu’il a chômé pour autant.
«Dernièrement, j’ai offert des spectacles dans l’Ouest et j’ai fait beaucoup de corporatifs pour des casinos et diverses entreprises, précise l’humoriste. Comme j’offrais des spectacles privés, ce n’est pas quelque chose que j’ai publicisé.»
Malgré le fait qu’ils ne s’adressent pas au grand public, ces événements privés peuvent parfois ouvrir les portes de nouveaux marchés. En se produisant dans le cadre d’une collecte de fonds organisée par l’ancien pilote de Formule 1 John Surtees, cet automne, à Londres, c’est ce que l’artiste souhaite accomplir.
«Comme il y a beaucoup de gens importants, à ces événements, ce sera une belle occasion pour moi de rencontrer des producteurs. J’aimerais vraiment présenter des spectacles grand public, en Angleterre.»
Serait-il prêt à tout quitter pour se réinventer ailleurs?
«Certainement. Ce qui est bien, en développant d’autres marchés, c’est l’effet de surprise. Les gens me voient et ne savent pas à quoi s’attendre. Je suis comme un nouveau, mais avec beaucoup d’expérience. C’est valorisant.»
LA MAISON
Il faut dire qu’André-Philippe Gagnon a l’habitude des grands changements, lui qui a vécu pendant près d’une décennie à Las Vegas, dans les années 2000.
«Mon expérience à Vegas, c’était d’abord et avant tout pour me permettre d’être installé quelque part afin que je puisse voir grandir mes enfants, souligne-t-il. Aujourd’hui, comme mes enfants ont grandi, ils pourraient venir me voir jouer, peu importe où je serai.»
Visiblement, l’humoriste ne ressent pas le besoin de s’enraciner. Bien qu’il soit réellement installé à Montréal, où il revient toujours entre les spectacles, il n’éprouve aucun inconfort à vivre dans ses valises.
«Je reviens toujours à Montréal, mais je vais aussi à Québec, où vit mon frère. Sinon, ça ne me dérange pas de ne pas être chez moi. Lorsque j’arrive quelque part, je prends possession de la place, je m’installe. Lorsque je quitte un endroit, quelques semaines plus tard, ça me fait toujours un petit quelque chose, parce que je sais que j’y ai vécu toutes sortes d’émotions.»
PASSION
Une chose est sûre, l’humoriste, qui roule sa bosse depuis 35 ans, est toujours passionné par son métier.
«Ça passe vite! (rires) J’ai le goût de faire ça longtemps. J’ai encore une bonne voix.»
En plus d’avoir des plans pour l’Angleterre, son équipe plancherait également sur un éventuel retour dans la ville du péché.
«J’y réfléchis. Stéphane (Laporte) avait pensé à un spectacle qui pourrait s’appeler Born in 1960. Le titre est inspiré de Born on the Fourth of July, le film avec Tom Cruise. On pourrait traverser les décennies en musique, mais en brodant une histoire autour. Une chose est sûre, la mémoire musicale, c’est quelque chose qui marche beaucoup, auprès du public.»
Quoi qu’il en soit, la création d’un nouveau spectacle en français ne figure pas au programme, pour le moment. Les fans de l’homme aux 400 voix devront donc se tourner vers les concerts de Céline Dion s’ils désirent le revoir à l’oeuvre prochainement.