Le Journal de Montreal - Weekend
SON SPECTACLE le plus personnel
Céline Dion présente certainement son spectacle le plus personnel cet été. Plus impliquée que jamais, la chanteuse a construit son nouveau concert comme elle l’entendait. En entrevue au Journal, la star internationale raconte avoir partagé ses envies arti
Parmi ces «nouveaux» visages dans l’entourage de Céline Dion, impossible de passer outre Scott Price. En avril 2015, le compositeur québécois succédait à Claude Mégo Lemay à titre de directeur musical de l’interprète. Joint au téléphone, le diplômé du Conservatoire royal de Toronto raconte comment la nouvelle aventure scénique de Céline Dion est née. La création du spectacle a débuté au printemps à Las Vegas, où Céline Dion et Aldo Giampaolo avaient réuni plusieurs collaborateurs de longue date, dont Yves Aucoin (éclairagiste), Josée Fortier (metteure en scène) et Denis Savage (gérant de tournée). D’après Scott Price, la chanteuse avait une idée précise du genre de tournée qu’elle voulait proposer. «Du côté des paroles, ça devait refléter comment elle était en dedans, soutient-il. C’était très important pour elle. Le choix des chansons, l’ordre des chansons… Tout avait un sens.»
DES CHANSONS SIGNIFICATIVES
Le programme musical a, lentement mais sûrement, pris forme au cours des semaines suivantes et c’est finalement le 20 juin à Anvers, en Belgique, après plusieurs semaines de répétitions à Las Vegas et à Paris, que Céline Dion a officiellement lancé sa tournée estivale. Le choix de chansons a certainement surpris quelques admirateurs. Entre deux incontournables (Pour que tu m’aimes encore, My Heart Will Go On, S’il suffisait d’aimer), la chanteuse avait placé plusieurs titres moins connus du grand public, mais visiblement significatifs pour elle, dont Je crois toi, Trois heures vingt et Valse adieu.
«Ce sont des textes qui poussent davantage à réfléchir, indique Scott Price. Les fans québécois de Céline vont triper parce que quand t’aimes vraiment un artiste tu veux qu’il fasse autre chose que juste les gros hits. Et Céline aurait pu s’en tenir aux gros hits que tout le monde connaît par coeur. Elle pourrait faire quatre shows différents de grands succès. Mais elle voulait aller ailleurs. Et d’après la réaction des spectateurs en Europe, elle a pris la bonne décision.»
UNE DÉESSE À PARIS
Parlant des admirateurs de Céline Dion, la ferveur des Européens a particulièrement épaté Scott Price. Il s’étonne encore qu’au lendemain du premier spectacle en Belgique, le spectacle était disponible en entier sur YouTube, gracieuseté de plusieurs vidéos amateurs. Le pianiste espère observer une frénésie semblable au Québec au cours des quatre prochaines semaines.
«J’ai hâte de voir la réaction du monde, déclare-t-il. J’espère qu’ils seront aussi enthousiastes qu’en France. Parce que Céline Dion à Paris, c’est oh my god! C’est une déesse... C’est Édith Piaf rencontre le Dalaï-lama. Les gens l’adorent!»
AVEC UN ORCHESTRE
Pour Scott Price, cette tournée estivale est particulièrement stimulante, puisque comme à Las Vegas, il doit diriger un orchestre de plusieurs musiciens, incluant cinq cuivres et quinze cordes.
«Ça demande beaucoup de concentration chaque soir, parce que j’ai beaucoup à faire. Mais ça vaut la peine, parce que ça donne un mariage réussi.» Céline Dion en concert au Centre Bell de Montréal du 31 juillet au 17 août. Au Centre Vidéotron de Québec du 20 au 27 août. À l’amphithéâtre Cogeco de Trois-Rivières les 30 et 31 août.