Le Journal de Montreal - Weekend

D’ESPION À SUPER-HÉROS

Pour la nouvelle série de super héros Legends of Tomorrow, l’acteur canadien a dû se mettre aux voyages dans le temps. Mais comme il l’a assuré au Journal: pas question pour lui de revenir sur le passé en donnant une suite à Alias, 10 ans après l’arrêt de

- Malik Cocherel Collaborat­ion spéciale

Victor Garber a été le premier surpris quand on lui a proposé le rôle du Professeur Martin Stein, le brillant scientifiq­ue qui a fait une première apparition dans Flash, avant de devenir l’un des personnage­s principaux de Legends of Tomorrow. «Je n’ai jamais lu aucun comic books de ma vie. Et je n’ai jamais eu aucun intérêt pour les super-héros», a-t-il avoué en entrevue avec Le Journal. «Je n’avais jamais entendu parler des super-héros de la série, Firestorm, The Atom, Rip Hunter... Mais quand Greg Berlanti (le créateur de Flash et Legends of Tomorrow) m’a appelé pour le rôle de Martin, j’ai tout de suite accepté parce que ça me donnait l’opportunit­é de faire quelque chose que je n’avais jamais fait auparavant.»

DEUX EN UN

Dans la série inspirée par les personnage­s de DC Comics, le Professeur Stein est l’une des deux «entités» composant Firestorm, l’homme nucléaire. Ce dernier n’est pas un super-héros comme les autres, puisqu’il est consituté de deux personnage­s dont les corps et les esprits ont fusionné suite à une explosion nucléaire: Martin Stein donc, et le jeune Jefferson Jackson (joué par Franz Drameh). Pour le reste, Firestorm fait partie d’un groupe de héros et de vilains rassemblés autour de Rip Hunter (Arthur Darvill). Ce petit escroc capable de voyager dans le temps est remonté 150 ans dans le passé pour former cette gang hétéroclit­e et faire face à un tyran immortel qui menace de plonger le monde dans le chaos. «Ce que j’aime de mon personnage, c’est qu’il veut faire du monde un endroit meilleur. Je trouve ça très touchant et inspirant», a confié Victor Garber qui a, en revanche, eu plus de difficulté­s à assimiler toutes ces histoires de voyages spatio-temporels. «J’arrive à mémoriser mon texte, mais souvent, je me tourne vers Arthur (Darvill) pour lui dire: “Mais qu’est-ce que je suis en train de raconter?” Personnell­ement, si je pouvais voyager dans le temps, je ne le ferais pas! Je préfère largement me plonger dans un livre de Charles Dickens. C’est ma façon à moi de voyager dans le temps!»

En plus de 40 ans de carrière, l’acteur canadien âgé de 67 ans a touché à un peu tous les rôles, au petit comme au grand écran. Il a été le meilleur ami de Tom Hanks dans La magie du destin, l’architecte du Titanic dans le film aux 11 Oscars de James Cameron, le professeur de Reese Witherspoo­n dans Blonde et légale, et plus récemment encore le supérieur hiérarchiq­ue d’Emily Blunt dans le Sicario de Denis Villeneuve. «En tant qu’acteur, mon but a toujours été d’éviter qu’on m’enferme dans un certain type de rôle uniquement, et j’ai été chanceux de pouvoir échapper à ça, même si ça m’a demandé beaucoup de travail», a-t-il expliqué.

DE PÈRE EN FILLE

Mais s’il y a un rôle plus qu’un autre qui a marqué la carrière de Victor Garber à la télé, c’est bien sûr celui de Jack Bristow, le papa espion de Jennifer Garner dans Alias. Dix ans après l’arrêt de la série de J. J. Abrams, l’acteur est resté très proche de sa partenaire à l’écran. Au point d’envisager un éventuel retour, à la manière des agents Scully et Mulder, autre célèbre duo du petit écran? Pas vraiment. «C’est du passé, même si ces cinq années d’Alias (de 2001 à 2006) ont été parfaites et si j’en garde un excellent souvenir», a confié Victor Garber. «Il y a quelques semaines, on en rigolait encore avec Jennifer. Elle m’a longtemps appelé «spy daddy». Mais aujourd’hui, ce serait plutôt «spy pappy»! C’est sûr que j’aimerais retravaill­er sur autre chose avec Jennifer. Mais je ne pense pas qu’on nous verrait autrement que comme un père et une fille, encore aujourd’hui.» Legends of Tomorrow sera prochainem­ent proposé en V.F. sur Club illico.

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