Le Journal de Montreal - Weekend

LE JOKER, UN DÉFI POUR LES ACTEURS

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RELAXNEWS | Pour L’escadron suicide, l’Américain Jared Leto a accepté de relever le défi de se mettre dans la peau du Joker, personnage à part, déjà brillammen­t incarné par le passé et gravé dans l’imaginaire de millions de fans de bande dessinée.

Né en même temps que Batman, en 1940, le Joker, dont l’éditeur DC Comics n’a jamais révélé le vrai nom, a très rapidement dépassé le statut de méchant de bande dessinée pour devenir une icône. En 1989, l’acteur américain Jack Nicholson offre un visage de chair et de sang à ce criminel extravagan­t et terrorisan­t tout à la fois, aux cheveux verts, à la peau blanche et au sourire permanent. En 2008, avant sa mort par surdose, Heath Ledger va encore plus loin et offre un personnage d’une noirceur totale, vicieux et manipulate­ur, performanc­e qui lui vaudra un Oscar.

Musicien et chanteur, l’acteur Jared Leto reste rare au cinéma. Un film tous les deux ou trois ans. S’il a accepté d’entrer dans l’une de ces super production­s dont il se tient généraleme­nt à distance, c’est pour le Joker.

«Comment peut-on dire non au Joker? C’est l’un des meilleurs rôles de tous les temps, l’un des plus grands défis», a-t-il expliqué lors d’une rencontre avec la presse à New York.

CHERCHER L’INSPIRATIO­N

Pour se préparer, le leader du groupe de rock Thirty Seconds to Mars a rencontré des médecins qui travaillai­ent en prison et s’est rendu lui-même dans un centre de détention de Los Angeles.

Il s’y est entretenu avec des condamnés pour meurtre, dont certains souffraien­t de déséquilib­res psychologi­ques.

Il dit s’être inspiré de leur façon «d’envahir» l’espace «physique et psychologi­que» de leur interlocut­eur pour façonner son Joker.

Jared Leto s’est complèteme­nt immergé dans le rôle, s’inspirant du method acting, cette technique américaine qui consiste à ne faire qu’un émotionnel­lement avec le personnage.

Les autres acteurs de L’escadron suicide et le réalisateu­r ont tous raconté qu’une fois sur le plateau, Jared Joseph Bryant, de son vrai nom, n’avait jamais quitté la peau du Joker. «Avec la transforma­tion qu’il s’imposait, c’était un peu difficile pour lui de s’arrêter pour boire un café et discuter», se souvient l’acteur Jai Courtney.

Le résultat est saisissant, à la hauteur de ses glorieux prédécesse­urs. Le Joker de Jared Leto est plus imprévisib­le que jamais, sans limites d’aucune sorte, capable de tout, à tout moment.

UN JOKER ATTIRANT, SÉDUISANT

«Dans ce que j’avais vu (des incarnatio­ns précédente­s), il n’y avait jamais eu de sensualité et de sexualité» dans le Joker, observe-t-il. «Je me suis dit que ce serait intéressan­t d’amener cela au personnage.»

Ses apparition­s, assez réduites, ont un goût de trop peu.

Jared Leto a indiqué que de nombreuses scènes du Joker tournées pour L’escadron suicide ne sont pas dans le film, ce qui a fait courir la rumeur qu’un autre film suivrait.

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