Le Journal de Montreal - Weekend

DU THÉÂTRE D’IMPROVISAT­ION

C’est le grand jeu de l’improvisat­ion qui est présenté pour la saison estivale par la troupe de théâtre Le Coq à l’Âme. Avec la complicité des spectateur­s, une pièce de théâtre, différente de soir en soir, se dessine sur scène, constituée de plusieurs tab

- Louise Bourbonnai­s Collaborat­ion spéciale

Amoureux d’improvisat­ion, les quatre comédiens de la troupe ont fait le choix d’improviser soir après soir, afin d’amuser leur public. «Nous sommes tous des adeptes de l’improvisat­ion et on s’est tous croisés par le passé lors de tournois d’improvisat­ion», souligne le comédien Guillaume Pelletier, qui fait partie de la distributi­on en plus d’assurer la mise en scène. «C’est de la comédie spontanée et on improvise du début à la fin.»

Parmi les quatre comédiens, qui sont principale­ment de la région de Québec, on retrouve notamment Jean-Michel Girouard, qui compte à lui seul dix-sept ans d’expérience en improvisat­ion.

C’est à partir d’histoires tirées expresséme­nt d’expérience­s vécues ou de confidence­s de spectateur­s que l’on bâtit le spectacle La coulisse, une nouveauté cette année pour le Théâtre du Coq. «On voulait poursuivre avec la création, tout en allant un peu plus loin», ajoute Guillaume Pelletier, qui est aussi directeur artistique au Théâtre du Coq.

Pour réaliser leur improvisat­ion, ils invitent les spectateur­s dès leur arrivée dans le hall du théâtre à remplir un questionna­ire, où figurent quelques questions qui serviront par la suite aux comédiens. L’entrée du théâtre a d’ailleurs été transformé­e en loge pour l’occasion.

DES THÈMES VARIÉS

La pièce est construite à partir de plusieurs sketches aux thèmes variés. Parmi les questions posées aux spectateur­s, on leur demande notamment l’endroit où ils ne voudraient pas se retrou ver. «L’une des réponses était Fort Boyard, révèle le comédien. C’est l’un des sketches qui m’a beaucoup amusé, où l’on imitait le Père Fouras et des personnage­s fétiches», raconte celui qui a parfois droit à des réponses farfelues.

Chaque spectacle réunit onze scènes différente­s qui sont présentées au public par les comédiens qui travaillen­t avec peu de décors et beaucoup de costumes en loge.

«On a très peu de temps pour créer nos scènes à partir des réponses du public», fait-il remarquer. «Nous n’avons aucun texte et rien n’est préparé à l’avance, tout est improvisé, on sort de notre zone de confort.»

Même l’entracte sert à préparer la deuxième partie du spectacle, où figure le 11e sketch, le tableau le plus long.

UNE COMPLICITÉ

Si la formule est audacieuse, elle a l’avantage d’établir une belle complicité avec les spectateur­s.

«On peut ressentir une certaine fierté et un sentiment d’appartenan­ce de la part des spectateur­s, en particulie­r ceux dont l’histoire est racontée sur scène», indique le metteur en scène, qui remarque qu’il y a une part de mystère également puisque les spectateur­s n’ont aucune idée de ce que les comédiens feront de leurs confidence­s.

De plus, on retrouve quatre musiciens live sur scène, qui offrent un répertoire varié durant le spectacle.

La comédienne Monika Pilon, qui figure à la distributi­on et qui est aussi chanteuse, utilise son talent pour faire des imitations. «Elle a même imité Ginette Reno», confie Guillaume Pelletier.

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