Le Journal de Montreal - Weekend

Une histoire d’amour avec le Québec

The Offspring

- Sandra Godin sandra.godin @quebecorme­dia.com

La formation californie­nne a toujours pris le temps d’aller faire un tour en région et prend plaisir à sillonner nos routes. Il y a deux ans, ses membres faisaient un détour à Rimouski. Cette fois-ci, ils ont joué à Rouyn-Noranda et se produiront à Lévis ce soir, quatre ans après leur présence au Festival d’été.

«On le fait pour plusieurs raisons. Une d’entre elles est que le Québec est un des plus beaux endroits sur le continent. Il y a tellement de forêts, c’est vert partout. Les routes sont tellement belles, on n’en revient pas chaque fois. Et on sent qu’au Québec, les gens sont passionnés. Ils aiment la musique. C’est vrai que nous avons une relation spéciale avec le public québécois.»

Kevin Wasserman se souvient clairement de sa première impression de la capitale. «Je sais que la première fois que j’ai marché à Québec, j’ai été ébloui. Il n’y a pas beaucoup de villes en Amérique du Nord qui ont ce cachet, cette histoire, cette culture», raconte-t-il.

DES CONCERTS GÉNÉREUX

Depuis quelques années, les tournées se suivent et se ressemblen­t pour The Offspring, qui ne propose pas beaucoup de nouveau matériel. En concert, on connaît pratiqueme­nt toutes les chansons et le groupe donne aux fans ce qu’ils attendent d’eux. Chaque hits suscite les réactions de la foule, ce qui ne surprend plus Noodles.

«Ce qui me surprend, c’est quand le public aime les nouvelles chansons, raconte-t-il. Ils viennent de loin pour nous voir

et quand on s’aperçoit qu’ils aiment le nouveau matériel... On se dit “OK, les gens nous aiment encore!” Mais je suis toujours ébloui de savoir qu’on a encore des fans, ajoute-t-il. Je suis conscient que nous sommes très chanceux. Et pour moi, je trouve que les anciennes chansons sont aussi rafraîchis­santes que les nouvelles.»

PLUS ACTUEL QUE JAMAIS

Retournons dans le passé. Bien que The Offspring ait vendu 14 millions de copies de l’album Smash sorti en 1994, c’est l’album Americana, lancé en 1998, qui a confirmé la renommée du groupe punk rock à travers le monde.

Plusieurs des chansons d’Americana sont devenues des succès phares de leur carrière, dont Pretty Fly, Why Don’t You Get a Job et The Kids Aren’t Alright. L’album se veut en quelque sorte une caricature de la culture américaine.

Dix-huit ans plus tard, Kevin Wasserman trouve que ces chansons sont «plus actuelles que jamais» et que l’ascension de Donald Trump le prouve.

«Sur Americana, on disait “voici ce que je veux, et je le veux maintenant, tassez-vous de mon chemin.” Donald Trump comme président, vraiment? Il représente tout ce qu’il y a de faux et de mauvais dans notre culture, et c’est ce dont on parlait dans Americana. C’est ridicule.»

ENCORE MOTIVÉS

Le dernier album du groupe, Days Go By, est paru en 2012. The Offspring affirme depuis au moins deux ans qu’un 10e album devrait voir le jour incessamme­nt, mais jamais une date n’est fixée. Un premier extrait a été lancé en janvier dernier.

Alors, quand peut-on espérer l’entendre, ce fameux 10e album? «Ça nous prend trop de temps, je sais, dit Noodles en riant. Ce serait probableme­nt prêt avant la fin de l’année. Mais ça va arriver. Tout est en place, on a des chansons qui sont prêtes. Il ne reste qu’à finaliser le tout.»

Les ventes d’albums sont en déclin depuis quelques années, mais ça n’affecte en rien leur motivation d’en produire de nouveaux, affirme-t-il.

«Pas du tout. On aime encore faire de la musique plus que jamais. On a été très chanceux d’avoir ce succès à travers les années. Mais je trouve ça dommage, car je crois que la musique a une valeur. J’ai grandi en dépensant mon argent de poche pour acheter des albums. Aujourd’hui, les jeunes ne font plus ça.»

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