Le Journal de Montreal - Weekend

Dernier tour de piste pour le FESTIBLUES

Après 19 ans à inonder de musique le parc Ahuntsic, le Festiblues tire sa révérence en proposant une finale 100 % blues.

- Ariane Labrèche

Martin Laviolette est tout sauf amer lorsqu’il explique les raisons derrière la fin du Festiblues. «Évidemment, on a eu de gros problèmes financiers. Un festival d’envergure moyenne, dans le nord de la ville est un défi important, car ce n’est pas reconnu comme un endroit pour aller voir de la musique», énonce le président du festival. À son avis, l’image de festival de quartier qui a collé au Festiblues a nui à la recherche de subvention­s. «Il fallait faire de la gymnastiqu­e pour aller chercher des enveloppes. Les autres festivals comparable­s sont de grosses machines», remarque-t-il.

Pour l’équipe du Festiblues, il était toutefois hors de question de déraciner le festival du quartier d’Ahuntsic. «Plusieurs jeunes du coin viennent y travailler car le Festiblues a toujours eu une mission sociale. Nous avons toujours voulu démocratis­er et valoriser la culture dans le nord de la ville», affirme Martin Laviolette. Il invite d’ailleurs les Montréalai­s à passer outre la barrière psychologi­que que représente l’autoroute métropolit­aine pour se rendre jusqu’au site. «Le métro donne directemen­t dans le parc Ahuntsic. On est assis sur une butte, et on regarde la scène et derrière, la rivière. C’est absolument magnifique!», souligne-t-il avec un grand sourire.

PLEIN BLUES

Le Festiblues a choisi de clore sa 19e édition avec un spectacle 100 % blues. Jim Zeller, Bob Walsh et Guy Bélanger fermeront la marche des quatre jours de festivités. «Même si on invite des artistes qui à la base ne jouent pas de blues, on souhaitait conclure avec un spectacle entièremen­t consacré à ce style musical», note Martin Laviolette. Selon lui, le blues est souvent mal-aimé au premier abord par la plupart des gens. «Souvent, ils pensent qu’ils n’aiment pas ça, mais quand ils assistent à un spectacle ils se laissent aller! On n’a pas besoin d’être un grand connaisseu­r pour apprécier le blues», croit-il.

DES PROJETS D’AVENIR

La perte du Festiblues laissera un vide culturel dans le nord de la ville, que Martin Laviolette prévoit déjà combler avec un nouveau projet. «Je ne sais même pas encore ce que ça pourrait être. Je vais parler à tous les intervenan­ts, tant à la Ville qu’en culture et en tourisme pour qu’Ahuntsic continue d’avoir sa scène culturelle, explique-t-il. Même si le Festiblues a fait le tour du jardin, nous on continue.»

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Le président du Festiblues, Martin Laviolette, croit que le festival a fait le tour du jardin. PHOTO COURTOISIE

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