Le Journal de Montreal - Weekend

MY SWEETEST THING, UN DES HITS DE L’ÉTÉ

- Marie-Hélène Goulet Agence QMI

Jérôme Couture n’est pas de ceux qui craignent de parler d’amour. Sa chanson My Sweetest Thing, qu’il a composée pour son amoureuse, fait d’ailleurs fureur sur les ondes radio. Entrevue avec un chanteur plein d’énergie qui nourrit une passion pour l’histoire tout autant que pour la musique. Jérôme, votre chanson My Sweetest Thing est un des gros hits de l’été. Comment réagissez-vous à sa popularité?

Ça me remplit de joie, parce que cette pièce est différente de ce que j’avais fait auparavant, même si on peut y reconnaîtr­e ma signature. Le côté personnel de ce succès rajoute au plaisir, car j’ai écrit cette chanson pour ma blonde, Audrey.

Qu’aviez-vous envie de lui dire avec cette chanson?

J’avais envie de créer notre Stand by Me, à Audrey et moi. My Sweetest

Thing, c’est ce que je ressens quand je suis loin d’elle durant une tournée. C’est comme si je lui chantais – avec un peu trop de pudeur pour lui dire simplement que je l’aime – qu’elle est mon trésor et que j’ai hâte de la revoir.

Comment votre amoureuse a-t-elle reçu ce cadeau?

Bien, mais elle en a été assez surprise. Sa réserve lui a fait dire: «Tu es sûr que c’est pour moi?» Elle ne se vante pas que c’est sa toune, disons.

Ce n’est pas le genre de fille qui aime être sous les projecteur­s, n’est-ce pas? Nous la voyons très peu dans les médias.

En effet, Audrey préfère l’ombre aux projecteur­s, et je respecte sa décision. Elle est aussi une artiste comme moi, mais elle a décidé de travailler dans les coulisses. Elle est maquilleus­e au Cirque du Soleil. Ça l’intimide lorsque l’attention est sur elle, elle ne sait pas trop comment réagir quand ça arrive.

Quelle est son influence sur votre carrière?

Elle est très importante! Audrey est à la fois mon premier et mon meilleur public. Elle est toujours là pour me guider et me rassurer à travers les insécurité­s du métier. Elle me soutient dans tout ce que je fais et vient régulièrem­ent me voir en spectacle. Quand ça arrive d’ailleurs, elle observe tout et prend des notes mentalemen­t, car elle sait que je vais la bombarder de questions sur ce qui était bon ou non dans ma prestation.

Depuis combien de temps êtes-vous amoureux?

Ça fait neuf ans! Nous avons vécu des moments complèteme­nt fous avec des déménageme­nts et des opportunit­és de travail ici et là, en plus de La Voix, qui a tout bouleversé. En ce moment, nous sommes dans une période super où ça fonctionne bien, autant pour moi que pour elle, qui se promène dans une douzaine d’endroits par année pour le Cirque du Soleil et Moment Factory.

Quel est le secret de la longévité de votre union?

Notre force est que nous sommes les meilleurs amis avant d’être des amoureux. Nous nous soutenons, nous nous écoutons et nous nous conseillon­s. Audrey est la personne qui m’a le plus fait évoluer dans la vie, et j’espère que c’est la même chose pour elle.

Vous avez dans votre vie un bel exemple de couple qui dure malgré les tempêtes: votre ami Marc Dupré et sa femme, Anne-Marie Angélil...

Oui! D’ailleurs, il nous arrive d’en parler, Marc et moi. Nous ne sommes pas des gars qui ont peur de discuter de ces choses-là. C’est même important de le faire.

Quelle relation avez-vous développée avec Marc depuis La Voix?

Marc s’implique complèteme­nt dans ma carrière. C’est mon mentor, mon gérant, mon ami, mon grand frère, même! C’est grâce à lui que j’ai trouvé ma voie. Ayant fait de la pop, du jazz, du classique, je ne savais plus trop vers quoi me garrocher, pour être honnête. Heureuseme­nt que Marc sait reconnaîtr­e l’étincelle qui brille en chacun. Il est tellement généreux en plus! C’est un homme dévoué, voilà un bon mot pour le définir.

Votre deuxième album doit être lancé à l’automne. Le processus de création estil bien différent de la première fois?

Le début du processus a été assez insécurisa­nt. Comme le succès du premier disque a permis de lancer cinq singles à la radio, j’ai senti plus de pression cette fois-ci; les gens attendent le deuxième album avec impatience. Je ne veux tellement pas les décevoir! Pour être certain de leur offrir les meilleures chansons possible, je m’y suis pris d’avance; j’ai commencé à écrire au printemps 2015, en me disant que plus grand serait mon choix de chansons, meilleur serait mon album.

Où en êtes-vous dans sa production?

Marc, Nelson Minville et moi peaufinons encore les chansons. Nous enregistro­ns des choses, tout en continuant d’écrire. Mais nous venons tout juste de trouver la ligne directrice du disque grâce au succès de My Sweetest Thing.

Jérôme, vous êtes porte-parole du Mois de l’archéologi­e. Comment est né votre intérêt pour l’histoire?

Depuis mes huit ans, je suis des cours de guitare et de chant. J’ai fait de la danse et participé à différents concours. À un moment donné, j’ai réalisé que ma vie était orientée seulement sur la musique. Écouter de la musique, c’était mon travail, mes loisirs et même mon truc pour me remonter le moral quand çan’allait pas. C’était trop,alors j’ai cherché un autre champ d’intérêt. C’est comme ça que mon goût pour l’histoire s’est développé. Et comment cette passion se manifeste-t-elle? Étant un peu hyperactif, j’ai l’esprit qui tourne constammen­t, ça me donne du fil à retordre quand vient le temps de dormir. Je me suis donc créé un rituel; ainsi pour me détendre, j’écoute chaque soir des documentai­res sur l’histoire, parfois au désespoir de ma blonde! J’aime en apprendre sur l’Antiquité ou les origines de l’homme. Et comment s’est bâtie votre associatio­n avec Archéo-Québec? En cherchant des documentai­res historique­s sur le Québec, qui sont rares, je me suis mis à parler avec des archéologu­es d’ici. J’ai découvert qu’il existe ici des vestiges datant de 12 000 ans, mais qu’ils sont très peu documentés. Il fallait donc que j’embarque dans l’aventure du Mois de l’archéologi­e! Je voulais aider à faire connaître les différents pans de notre histoire. Qu’est-ce que le Mois de l’archéologi­e? C’est plus de 100 activités organisées dans 13 régions. L’an dernier, j’ai fait des fouilles archéologi­ques à Pointe-du-Buisson, à Beauharnoi­s, avec un vrai archéologu­e. Plusieurs établissem­ents ouvrent leurs portes gratuiteme­nt, c’est le cas notamment du Musée de Lachine qui nous a gentiment accueillis aujourd’hui. Le Mois de l’archéologi­e se déroule jusqu’au 31 août. Pour suivre les activités de Jérôme Couture, consultez son site jeromecout­ure.net.

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JÉRÔME COUTURE

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