Le Journal de Montreal - Weekend

STRANGER THINGS ET PUIS APRÈS?

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Offrande Netflix devenue véritable phénomène de société depuis sa mise en ligne, Stranger Things ne laisse personne indifféren­t.

Soit on s’attache à cette série miscience-fiction, mi-lettre d’amour à la culture geek des années 80, soit la passion qu’elle déchaîne et la nostalgie qui en émane agacent.

«Buzz» oblige, plusieurs artistes et commerçant­s s’en donnent à coeur joie depuis en proposant affiches et t-shirts inspirés des aventures d’Eleven et sa bande. Il y a quelques jours, c’était au tour du camp Stranger Things de dévoiler un premier produit dérivé en attendant l’éventuelle seconde saison: la tant réclamée trame sonore.

Et ce n’était, finalement, pas une si bonne idée que ça...

UNE HISTOIRE DE RÉFÉRENCES

Bien qu’elle était enivrante sur fond de plans larges de bled de banlieue rétro, la musique composée par Kyle Dixon et Michael Stein, deux membres duquatuo ré lectro texan SURVIVE, perd cruellemen­t de son aplomb, lorsque privé de ses références.

Outre quelques rares exceptions – la pièce-titre coiffant ce fameux générique et la balade planante This Isn’t You viennent en tête –, l’oeuvre gargantues­que (on retrouve 36 pièces sur ce premier volume!) manque de tonus, trahissant sa nature première: accompagne­r des images qui, elles, sont mouvantes, colorées et – surtout – nous saisissent aux tripes.

Bref, la trame sonore de Stranger Things est tout le contraire de l’autre production du moment de Netflix: l’hommage délirant au rap qu’est The Get Down (voir la critique «Coup de coeur»).

Pour les fans seulement.

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