LES PREMIERS CHRÉTIENS ÉTHIOPIENS

L’Éthiopie est l’un des pays les plus religieux et les plus pauvres de la terre, tout en se targuant d’avoir les plus belles femmes de l’Afrique. Les Éthiopiens descendent des Nubiens. 78 millions de ses habitants sont des chrétiens orthodoxes ou coptes ; le reste, soit environ 40 % de la population, est musulman. Il faut voir cette église cruciforme de SaintGeorges construite pendant le règne de la cité monastique de Lalibela, il y a huit siècles. Elle mesure 12 mètres, et l’on a mis 24 ans à l’extraire, grâce au travail inlassable de ses pieux ciseleurs.

Quant à la ville de Gondar, elle est réputée pour la ferveur religieuse de ses habitants habillés en blanc, symbole de pureté. Nous sommes ici chez les Amharas. Il fallait voir les centaines de fidèles massés devant la porte de l’église et harangués par un grand prêtre drapé d’un somptueux vêtement brodé de fil d’or. Et dans une banlieue de Gondar, croyez-le ou non, on trouve encore des Juifs falachas, ces Noirs qui conservent les Tables de la Loi et qui parlent une langue dérivée de l’araméen, langue du Christ.

Nul doute, l’Éthiopie est le pays de la reine de Saba qui, avec son fils Mélénik qu’elle eut avec le roi Salomon, fut à l’origine de la dynastie salomonique. On dit aussi que c’est à Axoum que se retrouve la véritable arche d’alliance, comme on soutient que le tombeau d’Adam se trouve à Lalibella. Voilà tout un cocktail de religions dans cette contrée où, par ailleurs, on a retrouvé les vestiges humains les plus anciens, ceux de la fameuse «Lucy».

L’Église de SaintGeorges, vue de haut, ne porte pas pour rien le nom de «cruciforme».

Ce prêtre orthodoxe magnifiquement vêtu bénissait une fidèle.

Des moines aux portes d’un temple.

L’église de Saint-Georges, entièrement sculptée à la main il y a huit siècles, vue de face.