Le Journal de Montreal - Weekend
LE WEEK-END CULTUREL DE ...
Quel est votre récent coup de coeur littéraire?
J’ai eu un très grand coup de coeur pour le roman L’amie prodigieuse, de l’auteure italienne Elena Ferrante. C’est absolument fabuleux! C’est l’histoire d’amitié et d’amour de deux jeunes filles qui grandissent à Naples, à la fin des années 1950 et au début des années 1960. On y retrouve un bel univers et une réflexion profonde sur la création. En fait, ce sont les plus beaux personnages que j’ai rencontrés en littérature. Il s’agit d’une trilogie, mais seuls les deux premiers tomes ont été traduits jusqu’à maintenant. Je suis en train de terminer le deuxième tome, Le
nouveau nom, où l’on suit les mêmes personnages. C’est une saga extraordinaire dans laquelle on peut se plonger.
Quel est le film qui vous ne voulez pas manquer?
Je compte voir le film Pays, de la cinéaste Chloé Robichaud, avec Macha Grenon et Rémy Girard qui sont entourés d’une belle distribution. C’est une réalisatrice formidable et il s’agit de son deuxième long-métrage. Sinon, j’ai bien aimé le film québécois Les
mauvaises herbes de Louis Bélanger.
Quel est le spectacle à voir?
Je ne veux pas manquer la pièce J’aime Hydro de Christine Beaulieu, qui est présentement à l’affiche au Théâtre La Licorne. Il s’agit d’un théâtre documentaire et d’une enquête citoyenne sur la société d’État Hydro Québec. Christine a été épaulée par l’experte en docuthéâtre Annabel Soutar. C’est très courageux pour une comédienne d’entreprendre une telle démarche. Je suis très interpellée par le théâtre documentaire, l’exercice est toujours bouleversant. Il est présenté jusqu’au 10 septembre.
Quelle est l’exposition qui suscite votre intérêt?
Comme j’aime beaucoup la photographie, j’aime l’exposition hors murs intitulée En vacances, qui est organisée par le Musée McCord. Ce sont de magnifiques photos en noir et blanc sur le thème de souvenirs de vacances de Québécois, présentées en grand format sur présentoir. En tout, ce sont 24 photographies qui remontent aux années 1900 à 1940. Ça permet de voir une multitude de scènes québécoises. C’est intéressant et en plus, c’est gratuit.
Qui suscite votre admiration dans le milieu artistique?
J’admire une foule de personnes, mais j’aimerais rendre hommage au metteur en scène et directeur artistique du Théâtre Denise-Pelletier, Claude Poissant. C’est quelqu’un qui a toujours fait preuve d’innovation dans ses mises en scène. Il s’intéresse continuellement aux textes de nouveaux auteurs ainsi qu’à de jeunes comédiens, faisant preuve de courage et d’originalité. C’est lui qui m’a dirigée dans la pièce Tristesse animal noir à L’Espace Go et, plus récemment, dans On ne badine pas avec l’amour au Théâtre Denise-Pelletier. Je trouve sa quête artistique très stimulante. De plus, c’est tout à son honneur de prendre sur ses épaules la direction artistique du Théâtre Denise-Pelletier, où il fait entrer un nouveau souffle et un vent de jeunesse.