Le Journal de Montreal - Weekend
Une première incursion dans le monde musical
Comédien que l’on voit de plus en plus au cinéma et au petit écran, Aliocha Schneider a décidé d’assouvir sa première passion: la musique. Ayant laissé tomber son nom de famille pour sa nouvelle carrière, Aliocha nous arrive avec un premier mini-album for
En écoutant les compositions anglophones d’Aliocha, on est impressionné par la maîtrise du jeune homme de 22 ans. Le Franco-Québécois a travaillé pendant cinq ans au sein de l’écurie Audiogram avant de rendre publiques ses premières compositions.
«J’avais énormément de développement à faire, dit-il. Quand j’ai approché Audiogram, je ne savais rien sur la musique. J’avais composé mes chansons d’instinct. Pendant ces cinq ans avec Audiogram, ils m’ont fait travailler avec plusieurs personnes différentes. J’ai pu continuer à me développer comme musicien et écrire des nouvelles chansons.»
EN STUDIO AVEC JEAN LELOUP
C’est un heureux coup du destin qui a propulsé la carrière musicale d’Aliocha. Il y a cinq ans, le jeune homme a croisé par hasard Jean Leloup dans un café.
«Je suis allé le voir et je lui ai expliqué ma situation. J’avais écrit plusieurs chansons et je ne savais pas trop quoi en faire, car je ne connaissais personne dans le milieu de la musique. Jean Leloup a été hyper spontané. Il m’a invité à aller le voir en studio le soir même!»
Sur place, le jeune Aliocha a joué une de ses chansons à Leloup, qui a écouté avec attention. Après avoir joué un autre morceau, le rockeur a demandé à ses musiciens du groupe The Last Assassins d’apprendre les compositions sur-le-champ.
«On a enregistré le soir même. Sur une chanson, pendant un moment instrumental, il s’est même mis à chanter
“Fuck the system!”, se rappelle Aliocha en riant. Pendant un mois, les deux ont travaillé sur des maquettes en studio. C’est ce matériel qu’Aliocha est allé présenter à Audiogram.
«Jean Leloup m’avait dit que je pouvais produire mon album tout seul. Mais quand je suis allé voir Audiogram et qu’ils m’ont offert un contrat, je n’ai pas hésité.»
PAS UN COUP D’ÉPÉE DANS L’EAU
Dans toutes les rencontres musicales qu’il a faites au cours des dernières années, celle avec le réalisateur français Samy Osta a été très marquante.
«Nous avons eu une synergie parfaite, dit Aliocha. Je suis allé enregistrer avec lui dans un studio en Suède. Il venait de finir l’album de Feu! Chatterton là-bas. Le studio était vraiment génial. On était dans un petit monde fermé pendant deux semaines. On a fini l’enregistrement à Paris.»
Très inspiré, Aliocha indique avoir écrit une centaine de chansons ces dernières années. En studio, il en a amené 20 avec lui. Pour son mini-album, ils ont choisi six pièces. Et ils ont gardé 11 autres chansons pour l’album complet qui paraîtra l’an prochain.
«Avec ce premier E.P., je fais mes présentations, dit-il. Je voulais faire ça doucement, tester un peu le terrain. Je ne voulais pas que ce soit un coup d’épée dans l’eau en lançant tout de suite un album complet.»
NE PAS ARRÊTER DE JOUER
Déjà, il y a un «buzz» intéressant autour de son projet qu’il présente ce week-end au Festival de musique émergente (FME), à Rouyn-Noranda. Le musicien ira aussi faire un petit tour prochainement à Paris.
Et la carrière de comédien, dans tout ça? On pourra voir Aliocha dans l’émission Jérémie, à Vrak, ainsi que dans la nouvelle série Feux, à ICI Radio-Canada Télé.
Que fera-t-il si jamais sa carrière musicale prend de l’ampleur? «Ça me permettrait surtout de choisir mes projets en tant que comédien, répondil. Mais, de ne plus jouer, ce serait un manque. Je ne pourrais pas laisser tomber ça complètement.»
Le premier mini-album d’Aliocha, Sorry Eyes, est présentement disponible sur le marché.