Le Journal de Montreal - Weekend
UN DOCUMENTAIRE POUR MARC LABRÈCHE
Véritable touche-à-tout, Marc Labrèche s’apprête à ajouter une corde à son arc en réalisant un premier documentaire, dans lequel il s’interrogera sur la date de péremption des artistes.
Le film intitulé Le cri du rhinocéros a obtenu plus tôt cet été le feu vert de la SODEC en prévision d’un tournage au début 2017. Le documentaire devrait être diffusé sur les ondes de Radio-Canada.
«C’est un projet qui m’allume beaucoup parce que c’est un sujet qui m’interpelle, a confié Marc Labrèche, rencontré cette semaine pour la sortie de la comédie satirique 9 – Le film, dont il a réalisé un segment.
«Pour le film, je vais aller à la rencontre de gens que je vais interroger sur la date de péremption d’un artiste. Est-ce qu’il y en a une? Est-ce qu’à un certain moment dans notre carrière, on n’a pas fini par tout dire ce qu’on a à dire? Et si c’est le cas, qu’est-ce qu’on fait? C’est un questionnement qui m’amuse et qui m’intéresse.»
Labrèche préfère pour l’instant ne pas donner l’identité des sujets qu’il compte interviewer pour son film, mais il dit vouloir explorer plusieurs types d’artistes et générations.
Ce n’est pas la première fois que le comédien et animateur travaille sur un projet de film à titre de réalisateur. Il y a quelques années, il avait conçu un scénario de comédie qui ne s’était finalement pas concrétisé, faute d’obtenir du financement de la SODEC.
«Ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose parce qu’avec le recul, je ne sais pas si j’ai ce qu’il faut pour réaliser un film de fiction. Je crois qu’il y a des réalisateurs qui ont plus d’outils pour le faire», dit-il humblement.
FILM COLLECTIF
Cela ne l’a pas empêché de réaliser un des neuf sketchs qui composent le film collectif 9 – Le film, qui prendra l’affiche vendredi.
Marc Labrèche fait partie des neuf cinéastes (avec notamment Ricardo Trogi, Erik Canuel, Micheline Lanctôt et Luc Picard) qui ont adapté au cinéma la pièce Neuf variations ur le vide, de l’auteur et comédien Stéphane E. Roy.
«C’est une aventure périlleuse dans le sens qu’on ne fait pas souvent de films à sketchs au Québec, souligne Marc Labrèche.
«Ce qui est intéressant, c’est qu’il y a plusieurs types d’humour et plusieurs tons différents. On nous a laissé à chacun une fenêtre ouverte pour mettre chaque histoire à notre main et l’adapter à notre style, tout en restant fidèle au texte. Et je trouve finalement qu’on nous reconnaît tous dans chacun de nos sketchs.»