Le Journal de Montreal - Weekend
SUR LES TRACES DE FÉLIX LECLERC
Cette semaine encore, je reste au Québec… avant de vous faire voyager de nouveau au bout du monde !
En fait, après un pèlerinage à Dorion où a longtemps vécu Félix Leclerc, je me suis dit que j’allais retourner à l’île d’Orléans, où notre poète national repose depuis 1988. Je suis heureux d’avoir renoué avec cette terre ancestrale à l’origine de notre nation. Souvenez-vous (si vous l’avez déjà su!) que le gouverneur de Montmagny a insisté pour que le sieur de Maisonneuve et Jeanne Mance renoncent à l’île de Montréal pour plutôt établir leur Ville-Marie sur l’île d’Orléans… ce qui aurait été un choix plus sécuritaire. C’est à Sainte-Pétronille, petit village qui regarde vers Québec, que Félix Leclerc (tout comme le regretté maire Jean-Paul L’Allier) a élu domicile.
Puisque la veuve de Félix Leclerc, d’un âge très honorable, habite toujours dans la demeure appelée Briard, pas question de la visiter ou de l’importuner. À en croire une voisine à qui j’ai parlé, Briard était le nom d’un défunt chien de Félix Leclerc… J’ai tenu à photographier la maison de loin sans déranger la résidente.
Longtemps, des admirateurs de Félix décoraient sa pierre tombale en y déposant leurs vieux souliers qui ont beaucoup voyagé… ce qui fait probablement de lui le seul chanteur honoré par de vieilles bottines… Mais, déception: est-ce que le culte de Félix faiblit avec les nouvelles générations? Pas de souliers en vue à ma dernière visite.
En face d’une ancienne grange transformée en centre culturel, l’Espace Félix Leclerc, une statue de lui s’érige sous un arbre où le chantre national aimait à s’asseoir.
Je me suis attardé à admirer les vieilles maisons de l’époque de la Nouvelle-France. Lorsque le général Wolfe a ravagé l’île en brûlant toutes les fermes et en trucidant le bétail dans l’espoir de provoquer une famine – le charmant monsieur! –, il a heureusement oublié la maison Drouin, qui est donc maintenant la plus ancienne de l’île.