Le Journal de Montreal - Weekend

Découvrir la région d’une gare à l’autre

De la chute Montmorenc­y jusqu’à La Malbaie en passant par Petite-Rivière-Saint-François, Baie-Saint-Paul ou Les Éboulement­s, il est possible de parcourir la région de Charlevoix à bord du Train de Charlevoix, qui a fait peau neuve en 2015. La meilleure sa

- Véronique Leduc Véronique Leduc Agence QMI

Dans nos mains, une bière, des terrines ou des chocolats de la région. Par les fenêtres, tantôt des champs, tantôt des montagnes, des falaises ou un fleuve aussi large que la mer. Devant nous, l’hôtesse du wagon qui prend quelques instants pour indiquer que nous passerons bientôt sous le tunnel Cap-Martin où ont été tournées en 2013 des scènes du film X-Men: Jours d’un avenir passé.

Bienvenue dans le Train de Charlevoix, qui fait découvrir des paysages dignes des plus grands films. Et ici, nul besoin d’effets spéciaux pour se laisser impression­ner: le trajet qu’emprunte le chemin de fer, construit entre 1889 et 1919, longe l’eau sur 125 km et offre des vues du fleuve à couper le souffle. C’est ce même chemin qu’empruntait dans les années 1980 le Tortillard, premier train touristiqu­e de la région, puis, en 2011, un train qui offrait une expérience gastronomi­que.

Depuis l’an dernier, l’expérience a été réinventée afin d’offrir un produit plus accessible pour tous.

ITINÉRAIRE À BÂTIR

Certains choisiront de faire l’allerretou­r entre Québec et Baie-Saint-Paul ou La Malbaie pour simplement observer les paysages. Mais le train de Charlevoix peut aussi être utilisé comme une navette qui permet de faire différents arrêts le long du chemin. Dans ce cas, il faut faire ses bagages légers et réserver des hébergemen­ts dans les différents villages croisés.

En partant de la gare de la chute Montmorenc­y à 13 h 30, on pourra, après avoir croisé les foules devant la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré puis les montagnes et les maisons dans les champs de Petite-Rivière-Saint-François, s’arrêter à Baie-Saint-Paul deux heures plus tard. Le train y dépose les passagers directemen­t à la gare de l’hôtel Le Germain (ancienneme­nt La Ferme). Ceux qui veulent profiter des lieux, magnifique­s, pourront y séjourner. Mais si l’on veut plutôt découvrir le village, un des plus beaux du Québec, on peut se rendre à l’auberge La Grande Maison. Dans une vaste maison victorienn­e, on propose des chambres de style champêtre, un spa urbain et une grande terrasse d’où l’on peut prendre le pouls du village en prenant le déjeuner. De là, tout est accessible à pied: le Musée d’art contempora­in et les nombreux restaurant­s, boutiques et galeries d’art de Baie-Saint-Paul.

Le lendemain, à 11 h, rendez-vous sur le quai de la gare pour la suite de l’escapade. Aujourd’hui, direction Les Éboulement­s, à 30 minutes. De là, on pourra se rendre jusqu’au traversier qui fait chaque heure le voyage jusqu’à L’Isleaux-Coudres. Sur place, un employé de Vélo-Coudres peut venir chercher les voyageurs qui désirent faire le tour de l’île sur deux roues afin de les mener au centre de location. Nul besoin d’être un grand sportif pour faire le tour de l’île: 23 km relativeme­nt plats, agrémentés de vues sur l’eau et sur les montagnes de Charlevoix. En route, pour reprendre des forces, la boulangeri­e Bouchard est tout indiquée.

De retour aux Éboulement­s, on pourra continuer le trajet d’une heure vers La Malbaie. Là, il y a bien sûr l’impression­nant Manoir Richelieu, qui surplombe le fleuve. Mais pour sortir des sentiers battus, c’est à l’Auberge des Falaises qu’il faut se rendre. Ici, la vue est partout splendide: des balcons des chambres, de la salle à manger ou du spa nordique extérieur installé en hauteur.

L’offre en lien avec le train pourrait être encore peaufinée quand il est question du déplacemen­t entre les gares et les points d’intérêt. Mais, si aucune navette officielle n’est proposée aux passagers à leur descente du train, il est possible de marcher, de demander un taxi, ou de s’informer à savoir si l’hôtel offre le service de transport.

Ce qui est certain, c’est que voyager en train entre fleuve et montagnes permet de prendre le temps d’observer les paysages, et que visiter une région sans se préoccuper de la voiture fait voir les choses différemme­nt. Un peu comme un retour au temps où le train était le seul moyen de voyager.

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Le village de La Malbaie.

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