Le Journal de Montreal - Weekend
L’AVENTURE CONTINUE
Ils ont beau avoir laissé tomber le «Misteur» devant Valaire, les cinq musiciens que sont Luis, Kilojules, France, Roboto et DRouin sont restés les mêmes. De retour pour un cinquième album plus funky, enregistré en partie en Louisiane, les membres de Vala
Rencontrés à l’extérieur de leur studio dans Rosemont, les membres de Valaire étaient volubiles, enthousiastes à l’idée de parler de l’enregistrement du disque Oobopopop.
Ce titre pour le moins intrigant ne veut absolument rien dire dans une langue étrangère. C’est plutôt une onomatopée qui se retrouvait dans un échantillon musical que les cinq comparses ont décidé d’utiliser pour l’album.
«On avait cet échantillon-là en Louisiane et on s’est dit que ce serait la direction de tout», mentionne Louis-Pierre Phaneuf, alias Luis.
«On se l’est vraiment approprié. C’est devenu notre philosophie», ajoute Kilojules, Julien Harbec de son vrai nom.
LA CHALEUR DE LA LOUISIANE
Après avoir enregistré leur album précédent, Bellevue, en plein hiver, les musiciens cherchaient du soleil et de la chaleur pour leur cinquième disque.
«On a regardé différents lieux dans le Sud, indique Kilojules. On voulait trouver un endroit qui se faisait bien en voiture.»
Ils ont opté pour la Louisiane et y ont loué une maison durant un mois.
«C’était une belle maison dans un beau petit quartier propre à Lafayette», mentionne Jonathan Drouin, alias DRouin.
Les membres de Valaire y ont transporté presque tout leur matériel de studio, en compagnie du «sixième membre du groupe», Loïc.
Sur place, l’ambiance de la Louisiane a influencé les cinq copains dans la composition des nouvelles pièces. «On a commencé à écrire des paroles et à chanter, dit DRouin. On s’est dévergondés à ce niveau-là. Ç’a fait du bien.»
NOUVEAU DÉPART
À leur retour à Montréal, ils ont cherché des voix pour les accompagner sur l’album. C’est ainsi qu’ils ont fait appel à Alan Prater (The Brooks), Camille Poliquin (Milk and Bone), Pierre Kwenders et Fanny Bloom, notamment.
«Alan Prater va pouvoir nous accompagner sur plusieurs spectacles, mentionne Luis. C’est intéressant d’avoir avec nous quelqu’un qui possède autant de charisme et de bagage musical.»
L’album Oobopopop paraît pour la première fois sur l’étiquette Indica Records (Half Moon Run, The Franklin Electric). Avec une nouvelle compagnie et un nouveau nom de groupe, les musiciens voient-ils ce disque comme un nouveau départ?
«Chaque nouvel album est un nouveau départ en quelque sorte, répond DRouin. On croit en notre album et on en est fiers. Après ça, on va voir où ça va nous mener.» «L’aventure continue», ajoute Kilojules.
FINI LE MYSTÈRE
À propos du changement de nom qui a fait passer le groupe de Misteur Valaire à simplement Valaire, il ne faut pas y voir de quelconques dissensions au sein de la formation.
«On était dus pour ce changement, dit Luis. Entre nous, on s’appelait déjà Valaire. Avant, il y avait beaucoup de références au mystère qui nous dérangeaient. Cette semaine, on nous a encore appelés Mystère Valeur. C’était plus simple de laisser tomber le Misteur.»
«Il y a des gens qui pensaient qu’il y a quelque chose qui n’allait pas bien, avec ce changement de nom, ajoute-t-il. Pour nous, au contraire, c’est un vent de fraîcheur.»
«C’est comme Radio-Canada avec ICI. Ç’a simplifié bien des affaires...» renchérit Kilojules sous l’hilarité générale.
Peu importe qu’ils aient gardé ou non le Misteur, les membres de Valaire n’ont décidément pas perdu leur humour. L’album Oobopopop, de Valaire, est présentement sur le marché. Pour les dates de spectacles: valaire.mu.