Le Journal de Montreal - Weekend

LA RECETTE DU SUCCÈS DE FJORD

- Cédric Bélanger Le Journal de Québec

L’un possède un restaurant de sushis, l’autre a démissionn­é d’un emploi au sein d’un groupe financier pour se consacrer à la musique. Ensemble, ils créent à partir de Québec des chansons qui font un tabac sur Spotify.

Thomas Casault et Louis-Étienne Santais, qui se font appeler Fjord, se souviennen­t encore du jour où ils ont constaté que leur pièce Blue accumulait les écoutes à une vitesse vertigineu­se sur Spotify après être tombée dans l’oreille de quelques blogueurs influents du web.

«Un matin on s’est réveillé avec 88 000 “plays”. On se demandait ce qui s’était passé», se rappellent les deux gars, en entrevue avec Le Journal en marge de la sortie de Textures, un EP de six pièces.

À ce jour, Blue cumule 2,6 millions d’écoutes sur Spotify, un score exceptionn­el pour un groupe québécois. Et Fjord n’a le soutien d’aucune maison de disque et ne joue pas à la radio par-dessus le marché.

Sans dire que la popularité de Blue a changé leurs plans, les gars de Fjord conviennen­t qu’elle leur a permis d’investir plus d’argent dans leur projet musical.

«Quand j’ai lâché mon travail, les redevances m’ont permis pendant quelques mois de vivre de la musique. Ça nous a permis de nous concentrer davantage sur notre art», raconte Louis-Étienne.

Les deux musiciens de Québec ne s’en cachent pas. Avec leur électro-pop inspirée du trip-hop de Portishead, Massive Attack et Bonobo, ils visent «une notoriété internatio­nale».

Déjà, par le biais des données que leur fournissen­t Spotify et Soundcloud, le duo sait où il compte les fans les plus dévoués. Brooklyn et les pays scandinave­s sont particuliè­rement réceptifs.

INSPIRÉS PAR LES ANNÉES 70

Blue n’est pas la seule chanson de Fjord qui a connu du succès. Sa reprise de Hey Hey, My My, de Neil Young, a aussi bien fait même si on s’étonne qu’un groupe électro comme Fjord s’intéresse au répertoire du géant canadien de la musique folk.

«On a écouté beaucoup de musique des années 60-70, comme les Beatles et Supertramp», explique Thomas.

«C’est probableme­nt ce qui explique notre côté “songwritin­g” dans nos chansons», ajoute Louis-Étienne. Le EP Textures est en vente. Fjord sera en concert au Cercle, à Québec, le 21 septembre.

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