Le Journal de Montreal - Weekend
ENTRE LE POP ET LE ROCK
Nous rencontrons les membres de Gazoline dans un bar de la rue Sainte-Catherine, au lendemain du lancement montréalais de leur deuxième album Brûlensemble, disponible depuis hier.
Bien que certains d’entre eux étaient moins bavards, tous semblaient ravis de leur soirée au bar La Rockette, reconnu comme étant le repère des amateurs de rock rétro, de punk et d’indie, un lieu qui colle parfaitement à l’univers du groupe.
«La création de ce disque, ç’a été un long processus qui s’est étalé sur deux ans, en partie parce que nous avons changé de drummer (le nouveau étant Jean-Philippe Godbout) et que nous avons un nouveau membre qui joue des synthétiseurs (Marc Landry), a expliqué le chanteur Xavier Dufour-Thériault. Nous étions tannés de la formation rock que nous avions et dans laquelle nous étions un peu emprisonnés. Ça nous limitait.»
«Sur ce disque, nous découvrons un peu notre bagage 80’s et new wave. Sans qu’on se le dise, ça s’est imprégné dans l’album, a souligné le guitariste Jean-Cimon Tellier-Dubé. On s’en rend compte en ce moment. Il y a des passes surprenantes, un peu prog, par moment.»
NOUVELLE COLLABORATION
Après avoir travaillé avec Xavier Cafeïne pour la réalisation de leur premier album éponyme, sur lequel on retrouve le succès Ces gens qui dansent, les musiciens ont fait appel à Julien Mineau, membre du groupe Malajube, pour les besoins de ce nouvel opus.
«Nous avions un son en tête, une idée, et nous nous sommes demandés qui serait le meilleur pour aller chercher d’autres sons, pour bidouiller dans les synthés, a raconté Jean-Cimon. C’était vraiment lui (Julien) qui pouvait amener la petite touche de plus à l’album.»
Comprenant plusieurs chansons qui sauront certainement faire danser les foules, en concert (le premier extrait radio, Parfaite, en est un bel exemple), Brûlensemble reflète bien l’évolution des musiciens depuis la parution de leur EP et leur participation aux Francouvertes, en 2012.
«À cette époque, nous étions des kids (ils avaient 18 ans). Nous ne savions pas comment écrire une toune. Tout ce que nous savions, c’était donner un show, a affirmé Xavier. Sur nos deux premiers disques, nous avons appris à écrire des chansons. Là, c’est fait : Gazoline est un groupe qui compose des tubes, des hits.»
«Être un groupe pop-rock pertinent, en 2016, qui va passer à la radio, mais qui va quand même faire trasher le monde, c’est un équilibre qui est vraiment difficile à atteindre, a-t-il ajouté. Si tu es trop pop, le monde rock va dire que tu es commercial et mou, mais si tu es trop rock, tu t’enfermes dans une scène qui te coupe de certaines opportunités. Je crois que nous avons atteint un équilibre qu’on aime, entre le pop et le rock.»
Tous les détails concernant Gazoline se trouvent à l’adresse facebook.com/gazolinerock/.