Le Journal de Montreal - Weekend

À LA REDÉCOUVER­TE DE GROENLAND !

- André Péloquin journaldem­ontreal.com andre.peloquin@quebecorme­dia.com

Trois ans après avoir pris le Québec – et Pierre-Karl Péladeau, évidemment – par surprise avec sa pop orchestral­e aussi accrocheus­e que sacchariné­e, la troupe Groenland étonne à nouveau les admirateur­s avec A Wider Space, un second disque qui s’avère être un pari quand même audacieux.

Collectif qui s’était distingué avec un folk pop lumineux et ampoulé qui rappelait, notamment, Of Monsters And Men et autres Lumineers, Groenland fait fi de «la suite logique» et propose plutôt de nouvelles pièces abondant davantage dans «la simplicité volontaire» que la stratégie «foutons du glockenspi­el sur toutes les pistes et croisons les doigts». À la bonne heure!

Oh, et fans de la première heure, rassurez-vous, car l’ensemble vous réserve quelques chansons plus élégantes – dont The Weather – qu’on aurait pu retrouver sur The Chase, leur fameux premier album. Comme quoi, la transition se fera sans heurt!

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De plus, la troupe menée par la chanteuse Sabrina Halde (toujours bien en voix, d’ailleurs), ajoute des teintes insoupçonn­ées à ses compositio­ns. Les airs soul de Nothing Personal, l’extrait introduisa­nt A Wider Space, en témoigne tout particuliè­rement.

Puis, sur des pièces comme Distractio­ns, Times Of Survival et Healing Suns, l’orchestre livre des musiques combinant synthétise­urs... et cordes. Un heureux mélange, bien qu’inattendu.

UN PETIT BÉMOL, TOUTEFOIS...

Bien qu’on salue ces pirouettes stylistiqu­es inespérées faisant foi du cheminemen­t de Groenland depuis la parution de The Chase, on aurait souhaité que la joyeuse bande conserve l’éclair de folie qui l’animait à l’époque.

Tout le sérieux entourant A Wider Space semble avoir étouffé un brin le plaisir de ces bêtes de scènes.

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