Le Journal de Montreal - Weekend

UNE FIN DU MONDE IMAGINAIRE

Ce n’est rien de moins qu’un scénario de fin du monde que propose le Théâtre La Licorne dans les prochains jours avec sa production maison, Terminus. Racontés par le truchement de trois récits, ce sont trois mystérieux personnage­s, dont les destins sont l

- Louise Bourbonnai­s Collaborat­ion spéciale

Campée à Dublin, la pièce Terminus, qui a déjà connu du succès dans sa version anglaise, prendra place en français pour la première fois au Québec. «L’écriture de Mark O’Rowe est fascinante», lance d’emblée Mani Soleymanlo­u qui fait partie de la distributi­on et qui établit un parallèle entre ce texte et celui du film Babel, pour son style d’écriture, où diverses histoires sont racontées sans toutefois entrevoir au départ un quelconque lien entre chacune d’elles. Chaque personnage racontera son récit, à la manière d’un monologue.

«C’est à la fin de la pièce que l’on découvrira que les trois destins sont liés», ajoute-t-il. «Les récits vont s’entrecrois­er sans que les personnage­s n’aient à interagir entre eux.»

Les trois personnage­s évoluent tous dans un scénario de fin du monde. Il y a d’abord une femme d’une quarantain­e d’années, personnifi­ée par Martine Francke, qui a commis un geste grave et qui, pour se racheter, fait du bénévolat. «Elle travaille dans un centre d’aide et partira au secours d’une jeune femme enceinte de huit mois», annonce Mani Soleymanlo­u. Une autre femme, campée par Alice Pascual, lutte pour sa vie à la suite d’une soirée qui a mal tourné, tandis que le troisième personnage a vendu son âme

au diable.

UN PACTE AVEC LE DIABLE

Ce dernier personnage, qui a conclu un pacte avec le diable afin d’obtenir une faveur, est interprété par Mani Soleymanlo­u. «Il s’agit d’un homme timide à l’extrême qui a toujours eu peur des femmes», indique l’acteur. C’est pour parvenir à combattre sa timidité dans le but d’avoir une relation avec une femme et de rencontrer l’amour qu’il a accepté de sceller un pacte avec le diable. «On verra qu’après avoir vendu son âme, il se fera avoir par Satan», fait remarquer Mani Soleymanlo­u. «À partir de là, il décidera de se venger sur les êtres humains en général.» Ce personnage au bord de la folie aura à payer pour ses erreurs au moment de cette nuit ultime.

FUIR LA SOLITUDE

Déjà, on comprendra que chacun des personnage­s tente, à sa façon, de fuir une solitude qui pèse. Chacun d’entre eux cherche également un sens à sa vie.

On nourrit des rêves pour ensuite subir des trahisons.

Cette comédie noire transporte­ra le spectateur du réalisme vers le fantastiqu­e. «L’univers fantastiqu­e compte des symboles religieux très forts», souligne Mani Soleymanlo­u. «On traite rarement de sujet qui aborde le paranormal au théâtre.» On nous dit qu’il sera question de Dieu, du démon des anges et même de résurrecti­on.

«C’est une pièce magnifique et très troublante», conclut-il.

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