Le Journal de Montreal - Weekend
LA MUSIQUE AVANT TOUT
Le réalisateur et multi-instrumentiste montréalais Jesse MacCormack a présenté, il y a quelques jours, son nouvel opus After the Glow, un EP de cinq chansons qui nous a immédiatement donné envie d’en savoir plus sur cet artiste qui a tout pour séduire les amateurs de rock atmosphérique, de blues et de folk.
De son propre aveu, Jesse est un perfectionniste du son. Si ce n’était que de lui, il passerait des journées entières dans le studio qu’il a aménagé dans ce qui a été, jadis, le garage de sa mère.
«Ça arrive que je passe dix ou onze heures par jour en studio, soutient le musicien à qui l’on doit également la réalisation des plus récents albums de Rosie Valland et Betty Bonifassi. Une chance que j’ai une blonde qui m’appelle pour me demander à quel moment je pense sortir de là.»
LOIN DES CRITIQUES
Malgré l’intérêt qu’on lui porte en Europe, où il offrira plusieurs concerts, en octobre et en novembre, le musicien que le magazine Les Inrocks a qualifié de «héros de la folk moderne» ne fait pas un cas des éloges qu’il reçoit.
«Je ne sais même pas ce que ça veut dire, le mot folk, nous dit-il, tout bonnement. Je ne lis pas les articles qui me concernent. Ce n’est pas que je m’en foute, c’est juste que je crois qu’il y a des gens qui accordent beaucoup trop d’importance aux critiques. J’aime rester loin de tout cela.»
Même s’il adore aller à la rencontre de son public, Jesse, qui travaille en ce moment sur son prochain disque, essaie encore de trouver un équilibre entre la scène et le studio.
«Honnêtement, en ce moment, je ne sais même pas ce que je veux. Je prends ça un jour à la fois.»