Le Journal de Montreal - Weekend

« J’AI VOULU ABANDONNER LA MUSIQUE »

- Sandra Godin Le Journal de Québec L’album Femme est maintenant disponible.

Entre son dernier album Love-moi, paru en 2014, et celui-ci, intitulé Femme, IMA a vécu bien des remous dans sa vie profession­nelle, allant même jusqu’à vouloir tout arrêter. Après s’être séparée de son gérant des 15 dernières années, elle a finalement fondé sa maison de disques, repris le chemin du studio et elle a même écrit un livre.

L’album Femme, qui reprend des grands classiques de chanteuses telles Édith Piaf, Nina Simone, Billie Holiday et Dalida à la sauce jazz et bossa-nova, est symbolique dans la carrière d’IMA.

«C’est mon neuvième album. Je crois beaucoup à la numérologi­e, et le chiffre neuf, c’est la fin d’un cycle et le début d’un nouveau. C’est vraiment ça que je suis en train de vivre. J’ai pris les rênes de ma vie dans toutes les facettes», dit-elle, sereine.

Puis, elle explique la source de ces grands changement­s. Son gérant des 15 dernières années, Alessandro Cerundolo, avec qui elle avait une maison de disques, et elle, ont pris des chemins différents. Une décision commune, laisse-t-elle entendre, mais difficile.

«J’ai voulu abandonner la musique, confie-t-elle. En 2015, il y a trop d’affaires qui brassaient. Je voulais tout vendre, tout arrêter. Mais les grands changement­s se font dans le chaos. À un moment donné, j’ai lâché prise.»

«C’était le plus grand deuil de ma vie, parce qu’Alessandro représenta­it tellement de facettes de ma vie, a-t-elle ajouté. On coproduisa­it les spectacles, les albums, mais c’est lui qui faisait toute la paperasse. Moi, c’était plus le côté artistique. Alors il a fallu que j’apprenne à porter plusieurs chapeaux.»

HOMMAGE À DES FEMMES

Une fois l’orage passé, l’idée de faire cet hommage à des femmes lui est venue tout naturellem­ent. Le premier extrait, Dis-moi, quand

reviendras-tu?, emprunté à Barbara, a été lancé en juin. «J’aime ces chanteuses-là depuis toujours. À Noël 2015, j’ai décidé que c’était ça que j’allais faire. J’aime la musique crooner, vintage. Je dis toujours que je ne suis pas née à la bonne époque, même si j’aime aussi beaucoup la musique pop.»

«Toutes les femmes que j’ai reprises, ce sont des femmes qui ont laissé leur marque dans l’histoire avec leur musique, leur talent, mais surtout avec leur personnali­té. Elles n’avaient pas peur d’exprimer ce qu’elles pensaient. Je me sens devenir comme ça», explique-t-elle.

Le fait d’être productric­e lui a apporté une grande liberté. «Je me suis affirmée tout le long. Je me disais “j’espère qu’ils ne pensent pas que je suis bitch”, dit-elle en riant. Je ne voulais faire aucune concession sur cet album-là.»

Celle qui a beaucoup voyagé durant les dernières années (IMA est connue en Turquie, entre autres), a enregistré des chansons sur l’album en anglais, en français, en espagnol et en italien. Elle souhaite que Femme traverse nos frontières.

UN LIVRE EN NOVEMBRE

IMA n’a jamais caché sa spirituali­té. Elle est d’ailleurs en train de mettre la touche finale à un livre qui sera lancé en novembre, qui a pour titre Merci la vie.

«Je suis sur un chemin spirituel depuis toujours. (...) C’est un “feel good book”. C’est un mélange de mon histoire, des voyages que j’ai faits, de mon chemin spirituel, des trucs, de ce que j’ai appris dans mes thérapies. Je parle du pardon, de la liberté, de choses non convention­nelles. Il y a une grande profondeur, mais aussi une grande simplicité.»

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