Le Journal de Montreal - Weekend

TOUT ÇA POUR ÇA…

Ce long métrage de Rob Connelly n’offre rien de nouveau.

- Isabelle Hontebeyri­e

Elliott (Joel Kinnaman, découvert par le grand public dans la nouvelle version de RoboCop et actuelleme­nt à l’affiche de Le commando suicide) vient de perdre son emploi en raison de son agressivit­é envers son patron. Il est donc particuliè­rement heureux lorsque son ex (Rachelle Lefebvre) lui laisse leurs deux enfants, Bradley (Tom Holland) et Caleb (Percy Hynes White) pour quelques jours le temps d’une croisière avec son nouveau mari.

Il promet aux deux ados, qui n’ont pas l’air contents d’avoir été largués chez leur père, une partie de chasse en pleine forêt et en pleine neige puisque l’hiver bat son plein (Edge of Winter a été tourné en Ontario). Et, après avoir trouvé les deux jeunes avec son fusil, il leur garantit que ce voyage fera d’eux des hommes.

SUSPENSE

Alors qu’on s’attend à ce que Edge of Winter devienne une exploratio­n des relations père-fils (angle rêvé lorsqu’on apprend que les jeunes vont déménager à Londres au grand dam d’Elliott), le long métrage tombe dans une espèce de suspense inquiétant, ressemblan­t alors à tout film du genre. Car, lors de cette escapade au milieu de nulle part, la voiture tombe en panne. Et, plutôt que d’aller chercher des secours, le paternel décide de se réfugier, avec ses fils, dans une cabane isolée. Là, deux étrangers (Shiloh Fernandez et Rossif Sutherland) arrivent, ce qui fait perdre la boule à Elliott, déjà pour le moins instable.

La suite n’offre aucun rebondisse­ment intéressan­t, Edge of Winter devenant une succession de scènes déjà vues dans maints longs métrages. C’est d’autant plus dommage que Joel Kinnaman incarne un père crédible, rappelant, par l’intensité mesurée de son jeu, son rôle dans la télésérie The Killing. Par ailleurs, Rob Connelly, en choisissan­t de tourner dans une région désertique en plein hiver, s’assure également de la perte de repère du spectateur, autre élément qui aurait pu contribuer au succès d’un drame psychologi­que intense.

Quant à la fin, elle rappelle celle d’un nombre important de films et on s’empresse donc d’oublier cet Edge of Winter qui aurait pu être bon.

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