Le Journal de Montreal - Weekend

SAINT-BARTHÉLEMY EN TOUTE SAISON

SAINT-BARTHÉLEMY | Tout ce que vous avez entendu à propos de Saint-Barth, cette île antillaise hors pair – et hors de prix –, est vrai : les yachts aux allures de paquebots amarrés au port de Gustavia; les villas accolées aux collines vertigineu­ses qui se

- Steven Raichlen est l’animateur de l’émission Le Maître du Grill sur Zeste et l’auteur d’une trentaine de livres, y compris Barbecue, La Bible du barbecue, Guide de survie pour les hommes. Son site web: www.stevenraic­hlen.com Steven Raichlen Collaborat­ion

Dire que SaintBarth­élemy coûte cher reviendrai­t à dire que les eaux des Caraïbes sont azurées. Mais s’il y avait un moyen de visiter ce joyau des Antilles sans forcément se ruiner? Il suffit, mes amis, de visiter Saint-Barthélemy hors saison! Et je peux vous garantir que c’est beaucoup plus agréable que lorsque la petite île déborde de beau monde. C’est ce que je fais moi-même depuis 30 ans, car bien avant que je monte la Barbecue University dans les montagnes du Colorado, avant même que j’allume mon premier barbecue, je dirigeais Cooking in Paradise (La Cuisine au paradis), une école de cuisine à SaintBarth­élemy.

UN PETIT COIN DE FRANCE

La haute saison commence fin novembre et court jusqu’à Pâques. Comptez un budget presque deux fois plus élevé que celui que vous auriez à prévoir en été, alors que le jet-set aura déjà mis les voiles vers Nantucket ou Ibiza.

Vous trouverez la même île avec ses côtes vertigineu­ses, ses petites routes sinueuses, ses panoramas montagnard­s à couper le souffle et ses plages au sable fin comme du sucre.

Vous trouverez aussi un petit coin de France avec sa bonne gastronomi­e et son art de vivre français au coeur des Antilles.

Certes, il fait un peu plus chaud en été qu’en hiver (mais pas beaucoup), mais après avoir survécu à l’hiver du Québec, un peu de chaleur sera la bienvenue.

À l’inverse des îles avoisinant­es, comme Saint-Martin et Saint-Kitts, Saint-Barthélemy ne possède pas de sources naturelles d’eau douce. Pendant des siècles, les Taïnos, suivis par les pirates et les paysans normands, ont dû lutter férocement pour récupérer les rares gouttes de pluie tombées sur la terre rocheuse dans de grandes citernes en pierre. Aujourd’hui, l’eau douce vient d’un grand centre de dessalemen­t basé au port commercial.

«Découverte» en 1493 par Christophe Colomb, qui lui a donné le nom de son frère Bartolomeo, Saint-Barthélemy est restée des siècles durant à l’écart du développem­ent des Antilles. Ses collines à pic et sa terre aride étaient peu propices à la culture de la canne à sucre. Les grandes plantation­s et l’esclavage à grande échelle n’existaient pas ici.

En fait, la petite île (à peine 25 km2) avait si peu de valeur pour la France que le roi Louis XVI l’a cédée aux Suédois en 1784 en échange des droits de port libre à Stockholm. (La Suède l’a redonnée aux Français en 1873.) Les traces de la période suédoise sont toujours visibles à Gustavia (ville nommée en l’honneur du roi suédois Carl Gustav) à travers son architectu­re et les noms de ses rues.

Il y a deux moyens d’aller à SaintBarth­élemy: en avion ou en bateau. Le bateau coûte certes moins cher, mais je vous conseille de prendre l’avion pour un vol d’à peine 10 minutes et dont vous garderez le souvenir toute votre vie. La descente précipitée vous conduit à peine quelques mètres au-dessus d’une colline rocheuse, au nom approprié de «La Tourmente», sur une piste donnant sur une baie d’un bleu éblouissan­t.

Avec cette arrivée dramatique, Saint-Barthélemy s’offre à vos yeux émerveillé­s.

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Gustavia
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