DE DIEPPE À NEW YORK

Elle a participé à l’édition française de l’émission The Voice, en 2014, où elle faisait partie de l’équipe Mika. Elle a également remporté l’édition 2015 du Festival international de la chanson de Granby, où sa pièce Y’en aura lui a valu le Prix SOCAN remis à la meilleure chanson de la compétition. Après avoir vécu toutes ces belles expériences, c’est la parution d’un premier album éponyme qui marquera l’année 2016 de l’auteure-compositrice-interprète Caroline Savoie.

Principalement composé de chansons en français (on y trouve deux pièces en anglais, dont une reprise de Buckets of Rain de Bob Dylan), ce premier opus se révèle être un bel album d’automne, un amalgame réconfortant de musique pop et de folk.

«C’est mon grand-père qui m’a offert ma première guitare, à l’âge de 12 ans. J’aimais déjà beaucoup écrire. À ce moment-là, je rêvais d’écrire des contes pour enfants, a évoqué l’artiste de 21 ans originaire de Dieppe, au Nouveau-Brunswick. Avec la guitare, j’ai commencé à écrire des chansons. C’était facile, pour moi. C’est comme ça que j’ai commencé à chanter. J’ai fait des concours ici et là. J’ai participé à l’équivalent de Secondaire en spectacle, au Nouveau-Brunswick. Je dirais que c’est vraiment à partir de ce moment-là que j’ai commencé à donner des spectacles par chez nous.»

UNE ANNÉE CHARNIÈRE

C’est en 2014, alors qu’elle était inscrite à l’École nationale de la chanson, que Caroline Savoie a été approchée par les producteurs de The Voice, qui souhaitaient qu’elle auditionne pour l’émission. Fonceuse, la jeune femme a tout de suite accepté.

«Disons que ç’a été une année occupée. En plus, comme je me suis rendue loin dans la compétition, ç’a un peu compliqué les choses, a-t-elle expliqué. En même temps, The Voice m’a permis de peaufiner mon côté interprète, alors que l’École nationale de la chanson me faisait travailler sur l’écriture et la composition. J’ai beaucoup appris.»

Même si elle n’a pas été couronnée, au terme de cette aventure française, l’expérience lui aura permis de tourner dans l’Hexagone et en Belgique durant quelques semaines. Aujourd’hui, sur sa page Facebook, elle compte de nombreux fans européens.

«J’ai eu beaucoup de visibilité. Les gens me reconnaissaient dans la rue, à Paris. Cette expérience m’a permis d’apprendre à rester fidèle à moimême, à ce que je suis.»

CAP SUR NEW YORK

En plus de lui avoir apporté une belle visibilité, son passage à The Voice lui a permis de rencontrer le producteur français qui l’a mise en contact avec Jay Newland, réalisateur à qui l’on doit Come Away With Me, le premier album de Norah Jones.

«Je n’aurais jamais eu cette opportunité si je n’avais pas pris part à l’émission, a-t-elle déclaré. Par contre, c’est vrai que j’ai su saisir les opportunités qui s’offraient à moi.»

Lorsqu’elle a reçu une réponse de Jay Newland, trois mois après lui avoir envoyé les démos de ses chansons, par courriel, Caroline Savoie croyait rêver. «Une semaine plus tard, j’allais lui rendre visite dans son studio, à New York. C’était incroyable, a relaté celle qui a eu la chance de passer six jours en sa compagnie, en octobre 2015. Pour moi, c’était un honneur. En plus, ça s’est vraiment bien passé. Au début, j’étais intimidée, je ne savais pas à quoi m’attendre – il a quand même neuf Grammy Awards –, mais finalement, j’ai eu l’impression d’entrer dans une petite famille.»

UN PREMIER DISQUE

C’est donc avec un album plus que réussi, sur lequel on découvre une artiste touchante à la voix chaude et enveloppante, que Caroline Savoie est partie à la recherche d’une maison de disques, l’automne dernier.

«J’ai attendu la sortie de mon album longtemps, mais ça en aura valu la peine», a dit celle qui a finalement conclu une entente avec Spectra Musique.

«Dans mes chansons, je parle de tout ce qui me touche: de ce que j’ai vécu, mais aussi de ce que mes amis ont vécu. J’avais hâte de partager cela avec le public.»

L’album de Caroline Savoie est présentement sur le marché. Toutes les dates de ses spectacles se trouvent à l’adresse facebook.com/CarolineEmilieSavoie.