Le Journal de Montreal - Weekend

SUR LE TERRAIN DE L’EXPÉRIMENT­ATION

Groupe montréalai­s actif depuis une quinzaine d’années, We Are Wolves a voulu expériment­er de nouvelles avenues sonores pour son cinquième album, Wrong. Le Journal a discuté avec le chanteur de la formation, Alex Ortiz.

- Raphaël Gendron-Martin Le Journal de Montréal raphael.gendron-martin @quebecorme­dia.com

Vous êtes allés en Europe il y a quelques jours. Comment cela s’est-il déroulé?

«Ça s’est très bien passé. On a fait quelques shows en France et on a aussi joué dans un festival à Hambourg, en Allemagne. Pour notre album Total Magique [sorti en 2007], on avait fait une tournée allemande. Ça s’était calmé un peu par la suite, mais c’est pour ça qu’on est revenus. Le plan, c’est de tourner l’album Wrong là-bas. On dirait que notre musique cadre bien avec la musique allemande.»

Qu’est-ce qui est prévu avec le nouvel album?

«On aimerait ça pouvoir le tourner partout. On a un nouveau label qui est vraiment motivé. J’ai l’impression que le nouvel album a un côté plus accessible, plus pop. J’appelle ça un genre de “mutant pop”. Ça reste nous, mais avec des mélodies plus accrocheus­es. Ça se peut aussi que nos fans des débuts le trouvent un peu plus doux. Personnell­ement, je trouve qu’il y a autant de chansons plus pop que de pièces très bizarres et avant-garde.» Peut-on dire que vous vous êtes assagis avec les années? «Clairement, on a vieilli. On a atteint une certaine maturité. C’est inévitable. Quand t’es un groupe, tu ne veux pas constammen­t ne faire que la même affaire et reproduire les mêmes formats de chansons. Je sais que les gens apprécient nos tounes à la Magique, avec l’intensité et la dégaine funk électroniq­ue. Mais je pense qu’en tant que musicien et artiste, il faut que tu t’écoutes et te respectes. C’est plus ça qu’on a fait. On s’est vraiment permis d’explorer d’autres tangentes.»

«On a toujours aimé le soul, le funk et le disco. Là, on s’est permis une toune pseudo Bee Gees. J’ai toujours aimé les chansons bien émotives et lentes. Les pièces lentes et sombres de Black Sabbath m’ont toujours plu.»

Que signifie le titre de l’Album, Wrong? «On a souvent donné des titres d’albums qui pouvaient se dire autant en français qu’en anglais, comme Total Magique et Invisible Violence. Pour ce nouveau disque, on avait pensé au titre Avec le vide. On a finalement décidé de le garder pour un mini-album français qu’on devrait lancer l’an prochain.»

«Dans la chanson Wrong, il y a une phrase qui dit “There must be something wrong” – il y a quelque chose de louche. Pour nous, ce mot-là, Wrong, on trouvait aussi qu’il avait un impact visuel.»

Qu’est-ce qui vous attend pour les prochains mois?

«On a une trentaine de spectacles au Québec. Il y a aussi des possibilit­és d’aller en Italie, mais rien n’est officiel.»

Sens-tu un engouement des gens depuis l’annonce du nouveau disque?

«Oui, on a reçu des messages de personnes ailleurs au Canada, comme en Saskatchew­an ou à Vancouver. Ils nous disent que ça fait longtemps qu’on n’est pas allés jouer là-bas. Étrangemen­t, il y a aussi des gens de la Pologne qui nous ont écrit. On dirait qu’il se passe de quoi.»

L’album Wrong, de We Are Wolves, est présenteme­nt sur le marché. Pour les dates de tournée: wearewolve­s.net.

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La formation montréalai­se We Are Wolves propose son cinquième album avec Wrong.
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