Le Journal de Montreal - Weekend

«JE VEUX POUSSER LES LIMITES»

Mathieu Surprenant est conscient qu’il devra faire face aux foudres des âmes sensibles avec son festival Malefycia. De retour pour une deuxième édition «plus extrême et choquante», l’événement se veut une incursion théâtrale dans une «vraie» maison hantée

- Bruno Lapointe

«Il y en a qui vont trouver ça trop trash ou dire que ça n’a pas de sens. Mais je sais qu’il y a un public pour ça, et c’est à ces gens-là que je veux plaire», explique-t-il.

«Je pourrais changer ma mentalité pour attirer plus de gens. Mais je veux rester fidèle à ce que moi je cherche. Je veux pousser les limites en matière de maisons hantées au Québec», poursuit Mathieu Surprenant, créateur et directeur artistique du festival Malefycia.

Par conséquent, l’édition 2016 du parcours hanté sera réservée à un public adulte, donc âgé d’au moins 18 ans, en raison de son caractère extrême.

Exceptionn­ellement, le parcours de Malefycia sera ouvert aux jeunes de 14 à 17 ans le dimanche 30 octobre. Chaque pièce sera revue afin d’offrir une expérience «de qualité, mais plus soft», promet Mathieu Surprenant.

DEUX FOIS PLUS GRAND

Pour revenir en force cette année, Mathieu Surprenant a choisi de gonfler ses ambitions en doublant la superficie de sa maison hantée. Les fans de frissons pourront donc parcourir huit pièces, d’une superficie totale de 2000 pieds carrés, dans lesquelles une vingtaine d’acteurs tenteront de leur faire vivre des sensations fortes. À leur entrée dans chaque pièce, les visiteurs seront confrontés à un univers thématique avec lequel ils devront interagir. En effet, il leur faudra poser des actions bien précises, et souvent dégoûtante­s, afin de poursuivre leur route. «Je mise surtout sur l’aspect théâtral pour créer une expérience qui va plus loin que de simplement faire faire des sauts aux gens qui traversent ma maison hantée», explique-t-il.

DES IDÉES PLEIN LA TÊTE

Rencontré avant même l’ouverture de la deuxième édition, Mathieu Surprenant avait déjà des idées plein la tête pour les années à venir. Son but: faire voyager ses installati­ons à travers la province pour aller à la rencontre des fans d’épouvante. «Je sais qu’il y a des gens qui aimeraient venir voir le festival, mais qui sont à l’extérieur de la ville, à Québec, à Trois-Rivières... Je rêve d’un jour pouvoir devenir l’équivalent d’un minuscule Cirque du Soleil version horreur et monter mon chapiteau dans différente­s villes toute l’année», explique-t-il. Le festival Malefycia se déroule jusqu’au 31 octobre au bassin Peel.

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Si le risque que certains soient choqués par tant d’horreur existe, le créateur du festival Malefycia, Mathieu Surprenant croit qu’il y a bel et bien un public pour cela.

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