Le Journal de Montreal - Weekend

LE VENT DANS LES VOILES

Jonathan Roy a déménagé à Toronto il y a sept mois. Une carrière qui croît de façon exponentie­lle depuis le début de l’année l’a amené à faire ce choix: il sortira une chanson de Noël cet automne et un EP en janvier, il revient du Danemark pour le tournag

- Sandra Godin Le Journal de Québec

Force est de constater que le chanteur, fils du joueur de hockey Patrick Roy, a été porté par le succès radiophoni­que de You’re My Ace et Daniella Denmark, fruit de son associatio­n avec Corey Hart.

Après trois albums qui n’ont pas eu le succès escompté, les projets se bousculent aujourd’hui pour le chanteur de 27 ans. À l’autre bout du fil, en pleine tournée canadienne avec Burton Cummings (The Guess Who) dont il assure les premières parties, il explique son déménageme­nt à Toronto.

«Je voulais être proche de la business, ditil. Ma compagnie de disque (Warner) est là avec mon agence. Je veux percer le Canada anglais, et Toronto est la place pour ça, tout comme les acteurs vont à Los Angeles», confie-t-il.

Après un troisième album en français lancé en 2011, Jonathan Roy reviendra avec un EP en janvier, intitulé Mr. Optimist Blues, dans la langue avec laquelle il est «le plus confortabl­e». Son mentor Corey Hart y collaborer­a.

«J’ai toujours fait les choses un peu vite, avoue-t-il, au sujet du choix de lancer un EP plutôt qu’un album complet. Avec Warner, les gens prennent leur temps, peaufinent. Et j’ai tellement appris avec Corey (Hart). Avant de le rencontrer, je n’avais jamais vraiment eu de mentor. Elle est là la différence.»

Mr. Optimist Blue a été enregistré à Montréal, Toronto et «dans le garde-robe de Corey Hart», lance Jonathan Roy en riant.

RECONNAISS­ANT

Jonathan Roy revient aussi de Copenhague, où il est allé tourner en plein coeur de la capitale danoise un magnifique vidéoclip, le deuxième pour la chanson Daniella Denmark, dans une version guitare voix beaucoup plus folk que la version originale.

Il souhaitait retourner dans la ville qui a inspiré la chanson. «Ça démontre aussi un côté de moi beaucoup plus artistique», dit-il, avec raison.

À l’autre bout du fil, Jonathan Roy est reconnaiss­ant de tout ce qui lui arrive. «Je suis quelqu’un qui a un cheminemen­t différent des autres. J’ai eu mes hauts et mes bas. Je suis quelqu’un qui a travaillé comme un malade. Je ne me considère pas comme talentueux, je suis travaillan­t. J’ai des rêves et je vais faire tout ce que je peux pour les réaliser. Mon père était comme ça», souligne-t-il.

DES RENCONTRES AUX ÉTATS-UNIS

Puisqu’il lancera un prochain effort en anglais, rêve-t-il de conquérir le marché américain?

«Une chose à la fois, dit-il sur un ton réaliste. Je rêve gros, mais je veux conquérir le Québec et le Canada en premier. On a eu de belles rencontres aux États-Unis. Les gens sont au courant du succès qu’on a. Beaucoup de gens veulent faire ce métier-là. C’est à moi de me démarquer.»

«L’année 2017 est très importante pour moi, ajoute-t-il. Ça me prend un spectacle solide, qui va faire jaser. Et je veux que mon EP soit un cinq étoiles, que les gens l’écoutent de la première chanson à la dernière sans vouloir en passer une. C’est un défi à relever, mais j’y crois.»

Jonathan Roy sera en spectacle avec ses musiciens au Théâtre Petit Champlain, à Québec, le 12 novembre, et à Gatineau, le 29 novembre.

« Je ne me considère pas comme talentueux, je suis plutôt travaillan­t »

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