Le Journal de Montreal - Weekend
LES ESPIONS QUI NOUS AIMAIENT ∫ Nos voisins les Jones ∂∂∂∂∂
Zach Galifianakis, Gal Gadot, Jon Hamm et Isla Fisher forment un quatuor agréable et divertissant.
Il était une fois un cul-de-sac dans une banlieue très tranquille. C’est dans une maison confortable que vivent Jeff Gaffney (Zach Galifianakis), sa femme Karen (Isla Fisher) et leurs deux enfants, partis en colonie de vacances. Toujours heureux après des années de mariage, ils mènent une existence banale, lui étant employé au département des relations humaines de l’usine militaire du coin et elle, designer d’intérieur.
Un jour, les Jones (Gal Gadot et John Hamm, dont on apprécie l’évidente chimie) achètent la maison en vente dans le cul-de-sac. Ils sont beaux, passionnément amoureux. Lui est journaliste voyage, elle est blogueuse culinaire. Sous ces dehors parfaits, Karen décèle des failles et se met à les soupçonner de ne pas être qui ils prétendent.
En effet, les Jones sont des agents américains chargés de mettre à jour un sinistre complot dont on ne dira rien pour ne pas gâcher l’enchaînement de rebondissements et de plaisanteries.
Car Nos voisins les Jones est d’abord et avant tout une comédie sympathique, née de l’imagination du scénariste Michael LeSieur après qu’il s’est posé la question de savoir comment réagiraient les voisins des Smith, célèbre couple d’espions incarné par Angelina Jolie et Brad Pitt. La mise en scène de Greg Mottola est à l’image de la banlieue des Gaffney, proprette et efficace. Scènes d’action, gags et moments plus émouvants s’enchaînent alors que la relation entre les deux couples s’approfondit.
CASTING PARFAIT
Les quatre acteurs ont été parfaitement choisis. Zach Galifianakis et Isla Fisher sont impeccables de banalité, leur couple jusque-là sans histoire ressemble à tous les ménages devant jongler avec les responsabilités professionnelles, personnelles et familiales. De leur côté, Jon Hamm et Gal Gadot sont parfaits en espions qui ne se prennent jamais au sérieux et qui font tout pour cacher leur identité secrète. Le mélange des quatre acteurs est donc particulièrement efficace, d’autant que Greg Mottola n’a visiblement pas laissé sa distribution improviser, et c’est tant mieux, les dialogues demeurent serrés et l’intrigue bien rythmée.
Nos voisins les Jones s’impose donc comme un divertissement léger et bien drôle, parfait pour lutter contre les premiers froids de l’automne.