Le Journal de Montreal - Weekend

DES JEUNES TALENTUEUX ET EFFICACES

Directeur musical de La Voix Junior, David Laflèche est encore surpris du talent des jeunes candidats qui sont passés par les auditions à l’aveugle de l’émission. Il confie même que son travail a été rendu plus facile.

- Samuel Pradier

L’énergie en studio est très différente quand on travaille avec des enfants, comme l’a constaté David Laflèche, directeur musical à La Voix Junior et aussi à La Voix. «Travailler avec des jeunes est quelque chose qui nous ramène en enfance. Moi, ça m’a rappelé à quel point les choses peuvent être simples. Avec eux, le verbe travailler prend moins d’importance. C’est surtout s’amuser qui est important.»

En acceptant le mandat d’accompagne­r les jeunes durant toute l’aventure, il ne savait pas trop à quoi s’attendre, surtout au niveau de leur talent. «Quand j’étais plus jeune, j’ai travaillé dans un service de garde à l’école. J’avais une centaine de jeunes de neuf à douze ans dans ma cour, tous les jours. Je me souviens d’avoir appris à communique­r avec eux. Par contre, j’avais hâte de voir à quel point ils savaient réellement chanter. Et je n’ai pas été déçu!»

GRANDE CONFIANCE

David Laflèche confie que les jeunes ont été très efficaces dans le travail, parfois même plus que les candidats de La Voix. «Ils arrivaient vraiment super préparés. Ce qui est étonnant, c’est que la performanc­e qu’ils donnent ne varie pas selon le nombre de prises. Ils donnent tout ce qu’ils ont à la première, et la plupart du temps, ils sont vraiment au bon endroit dans la chanson et dans le rythme. Quand on devait refaire une prise, souvent pour des raisons techniques, ils répétaient de façon identique à la première fois. Ils ne se posent aucune question. Ce qui est génial, c’est qu’ils se font totalement confiance.»

Même ceux qui s’accompagna­ient d’un instrument avaient une assurance étonnante. «Par contre, ils n’avaient pas tous l’expérience de s’accompagne­r avec un orchestre. Il fallait vraiment être à l’écoute. On les laissait aller, ils commençaie­nt souvent leur chanson en solo, et ensuite, on embarquait avec eux. On suivait leur rythme.»

STRESS

La nervosité a joué des tours à plusieurs candidats durant les auditions à l’aveugle. Un manque de maîtrise de leur voix, en raison du stress, a pu leur faire commettre quelques fausses notes. Mais le rôle du directeur musical est aussi de les soutenir dans ces momentslà.

«Quand ils dévient du rythme, on peut les attendre ou les suivre s’ils vont plus vite. C’est le travail de base d’un bon accompagna­teur. Mais quand il y avait des problèmes de justesse, on ne peut pas faire grandchose. Chanter chez soi, dans son salon ou à l’école et chanter sur une grosse scène avec des caméras, un orchestre et du public, c’est très différent. À ma grande surprise, la plupart d’entre eux l’ont accompli avec succès.»

À leur âge, David Laflèche avoue qu’il n’aurait pas voulu participer à une émission comme La Voix Junior. «Ma mère était chanteuse (NDLR: Hélène Levasseur du groupe Les Milady’s) et mon père était directeur musical, mais moi, j’étais tout sauf là-dedans. Je préférais le sport. J’ai commencé à m’intéresser à la musique seulement vers l’âge de 17 ans.»

PROCHAINES ÉTAPES

Si les jeunes ont souvent interprété une chanson qu’ils connaissai­ent bien et qu’ils avaient déjà chantée à de multiples occasions pour leur audition à l’aveugle, ils ont également eu tout le temps souhaité pour apprendre et répéter celles qui vont leur permettre de passer à travers les duels et les chants de bataille. «C’était important que notre horaire soit fait de sorte qu’ils aient tout le temps voulu. On a tourné durant les congés scolaires, cet été, ils avaient donc le temps de répéter. En même temps, les jeunes sont des éponges. Tu leur donnes la chanson une fois et ils la connaissen­t par coeur rapidement. Ils sont très concentrés et ils ont aussi un esprit libre de tous soucis. On voit qu’ils ont l’habitude de faire des devoirs.»

De toute façon, David Laflèche confirme qu’ils n’ont même pas eu besoin de toutes les heures de répétition prévues. «Chaque journée de répétition, on finissait une heure ou deux en avance sur l’horaire.»

LES JEUNES SONT D’UNE EFFICACITÉ ÉTONNANTE. ILS ARRIVENT À L’HEURE, ILS CONNAISSEN­T LEUR CHANSON ET ILS SONT PRÊTS À PERFORMER. ÇA ENLÈVE BEAUCOUP DE STRESS À TOUT LE MONDE. – David Laflèche

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