Le Journal de Montreal - Weekend

LE DÉSESPOIR PORTÉ PAR LA DÉSILLUSIO­N

La pièce Dimanche napalm, qui prendra prochainem­ent l’affiche au Théâtre d’Aujourd’hui, évoque les rêves brisés d’un jeune homme qui ira jusqu’à tenter de se suicider en se jetant par la fenêtre. Composée d’une belle brochette de comédiens, elle est inter

- Louise Bourbonnai­s Collaborat­ion spéciale louise.bourbonnai­s @quebecorme­dia.com

L’auteur québécois Sébastien David, qui a écrit Dimanche napalm en plus d’en assurer la mise en scène, a voulu en quelque sorte faire ressortir tout le désarroi et le désenchant­ement qui habitent un certain nombre de jeunes adultes prêts à lancer une bombe au napalm pour attirer l’attention.

Cette histoire dramatique est celle d’un jeune homme campé par Alex Bergeron, qui s’est jeté en bas de la fenêtre de la maison de ses parents. S’agit-il d’un suicide raté ou plutôt d’un geste de révolte? On ne le sait pas. Toujours est-il que l’homme porté par le désespoir est désormais cloué dans un fauteuil roulant, ayant perdu l’usage de ses jambes à la suite de son geste.

«Il avait quitté la maison familiale et est revenu pour commettre son geste», révèle la comédienne Sylvie Léonard, qui interpréte­ra la mère de ce jeune homme habité par le mal de vivre.

En plus d’être confiné à son fauteuil roulant, il semble avoir perdu l’usage de la parole. «On ne sait pas s’il ne parle plus en raison de son geste ou si c’est volontaire de sa part», explique l’actrice.

On soupçonner­a un geste de désespoir pour attirer l’attention de la part du jeune homme plutôt qu’une tentative de suicide, car la fenêtre de laquelle l’homme s’est jeté n’était pas suffisamme­nt haute pour assurer un décès.

CONFIDENCE­S

La pièce sera présentée en 14 tableaux, qui se joueront entre le jeune homme et les membres de sa famille qui viendront le voir tour à tour. En plus de sa mère, on verra son père, campé par Henri Chassé, et sa soeur, personnifi­ée par Geneviève Schmidt. «C’est un défi», confie la comédienne. «On ne veut pas se lancer dans le monologue. Nous sommes dans le dialogue, mais l’on s’adresse à quelqu’un qui ne parle pas.»

Devant ce jeune homme qui refuse de parler, on verra les personnage­s qui le questionne­nt se confier à lui. «Lorsque l’on se retrouve devant quelqu’un qui ne parle pas, on en vient inévitable­ment à se confier», fait remarquer la comédienne.

DES DEUX CÔTÉS DE L’ATLANTIQUE

Sylvie Léonard, toujours bien présente sur les scènes théâtrales montréalai­ses, est aussi appelée à montrer son savoirfair­e de l’autre côté de l’Atlantique. Après avoir pris part à deux tournées européenne­s pour la pièce de Molière Les Femmes savantes, voilà qu’elle repartira en tournée en janvier dans six villes françaises pour présenter de nouveau la pièce Les deux voyages de Suzanne W, une coproducti­on FranceQuéb­ec qui avait pris l’affiche à Paris ainsi qu’à l’Espace Go au printemps 2015.

On verra également Sylvie Léonard dès janvier dans la série télé Lâcher prise.

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PHOTO COURTOISIE
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