Le Journal de Montreal - Weekend

Du paranormal sur les planches

La pièce Le Joker, une nouvelle création de l’auteur Larry Tremblay, est une tragi-comédie où d’étranges personnage­s se retrouvent par une nuit de novembre qui n’a rien de normal. C’est la tête d’affiche Pascale Montpetit qui interpréte­ra le joker, un êtr

- Louise Bourbonnai­s Collaborat­ion spéciale louise.bourbonnai­s @quebecorme­dia.com revient de la guerre. Don Juan

Le metteur en scène Éric Jean, qui a travaillé à quelques reprises avec l’auteur Larry Tremblay, a lui-même demandé à l’auteur de lui écrire une pièce qu’il souhaitait monter au Théâtre de Quat’Sous.

La plupart du temps, le joker dans un jeu de cartes est déstabilis­ant. La carte donne la plupart du temps de la valeur à celui qui la tient dans son jeu. S’il s’agit d’un atout dans le jeu, on verra que cela pourrait aussi être le cas dans la vie des personnage­s de la pièce.

Mais le joker pourrait également manipuler les personnage­s en jouant le destin de chacun de manière cruelle. Chose certaine, il se métamorpho­sera, s’amusera et surprendra les personnage­s qui seront sur sa route.

Outre le joker qui apparaîtra et disparaîtr­a à sa guise, quatre autres personnage­s, Julianne, Simon, leur fils Olivier et sa conjointe Alice, interprété­s par Louise Cardinal, Normand Daneau, André Robillard et Marilyn Castonguay, forment d’une famille qui pourrait paraître normale.

«Olivier aspire à écrire de la poésie, mais il n’a pas beaucoup de talent», confie la comédienne Pascale Montpetit. Quant à Alice, sa conjointe, elle a très peu d’admiration pour lui. «Elle va le quitter, préférant le père d’Olivier», ajoute-t-elle.

Olivier se trouve dans une période trouble. «Sa mère s’est suicidée», poursuit Pascale Montpetit.

ACCÉLÉRER LE TEMPS

«Les personnage­s seront propulsés dans une machine à accélérer le temps», explique le metteur en scène Éric Jean. Durant cette nuit particuliè­re, les personnage­s vont évoluer à une vitesse vertigineu­se. Plusieurs personnage­s qui ont été manipulés par le passé voudront s’affranchir.

«Nous sommes dans l’abstrait et le concret à la fois, indique la comédienne. La base est réaliste, mais l’univers est surréalist­e et pourrait s’apparenter à un film d’horreur, où l’on verra des apparition­s dans des fenêtres.»

QUÊTE IDENTITAIR­E

La pièce pourrait également se transforme­r en une quête identitair­e.

«On va se questionne­r sur la peur de l’autre», annonce Éric Jean.

Finalement, on constatera que les personnage­s vont se transforme­r d’une étrange façon. «Tout le monde finit en zombie», lance Pascale Montpetit. Le spectateur pourrait également par moment s’imaginer assister à un vaudeville drôle et rythmé.

Pascale Montpetit montera à nouveau sur les planches en février, cette fois au Prospero dans

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LE JOKER

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