Le Journal de Montreal - Weekend

TerraForm, né d’un besoin de créer

- Vanessa Guimond Le Journal de Montréal vanessa.guimond @quebecorme­dia.com

Sam Roberts est de retour avec un nouvel album intitulé TerraForm, disque rock aux accents électro, dans lequel il propose une réflexion sur la vie et ses nombreuses zones grises. «Il ne faut pas être dans le déni par rapport aux côtés sombres de la vie, a-t-il expliqué en entrevue. Par contre, c’est important de réaliser qu’il y a toujours de l’espoir, qu’il y a toujours une façon de retrouver la lumière, à la fin.»

Sam Roberts, qui aborde des thèmes comme l’amour (son importance sur FIEND, ses risques sur Black Spark) et la famille (House Inside), mais également la tentation du vice (If You Want It) et la consommati­on (Roll With The Spirits), se dit plus inspiré que jamais. «Je ressens une urgence de créer. Je ne sais pas comment l’expliquer. Tout ce que je sais, c’est qu’en ce moment, à cette période-ci de ma vie, je dois créer beaucoup de musique.» N’attendant plus que l’inspiratio­n se présente mystérieus­ement à lui, comme il avait tendance à le faire, à ses débuts, le musicien s’est imposé une routine qu’il a respectée durant six mois. Tous les jours, entre 9 h et le moment où ses enfants rentraient de l’école, il a travaillé sur ses chansons.

«Je ne pensais même pas à l’album dans son ensemble, a expliqué celui qui dit chérir ces moments d’isolement. J’y suis allé une chanson à la fois.»

Ce n’est qu’une fois toutes les pièces achevées que le musicien les a présentées à ses complices Dave Nugent (guitare), Eric Fares (claviers), Josh Trager (batterie) et James Hall (basse), avec qui il forme le Sam Roberts Band.

«À partir de ce moment-là, tout a été fait en famille, dans un esprit de collaborat­ion», a-t-il souligné.

REMISE EN QUESTION

TerraForm, qui est également le titre de la chanson qui ouvre le disque, fait référence au concept de la «terraforma­tion», processus qui vise à modifier les caractéris­tiques d’une planète pour la rendre viable pour les êtres humains.

«En écoutant la chanson, on peut penser à la planète que nous sommes en train de détruire, mais personnell­ement, c’est le côté humain qui m’intéressai­t, a-t-il expliqué. On a toujours besoin de se questionne­r sur le rôle que nous jouons dans notre propre histoire. Rien n’est définitif. Certaines personnes réinventen­t leur vie tous les jours.»

TOURNÉE

Dans quelques jours, le Sam Roberts Band amorcera une tournée qui l’amènera à se produire en Amérique du Nord et en Europe, au cours des mois à venir.

«Être loin de la famille, c’est tough, par moment, mais être sur scène tous les soirs, c’est un plaisir. Tous les sacrifices, nous les faisons pour ces moments passés sur scène.»

Le chanteur, qui évolue depuis plus de 15 ans dans le milieu, est bien conscient que cet aspect de son métier a gagné en importance, au cours des dernières années. À ses yeux, un album est maintenant un outil (essentiel) qui permet aux musiciens de garder leur passion pour la scène bien en vie.

«Aujourd’hui, on ne peut rien tenir pour acquis. À chaque concert, nous devons jouer comme si c’était la dernière fois, donner tout ce que nous avons (...) D’avoir de nouvelles chansons à présenter, ça nous permet de raviver le feu.»

TerraForm est présenteme­nt en vente. Le Sam Roberts Band se produira à Québec, à l’Impérial, le 3 novembre. Il s’arrêtera également au Théâtre Corona, à Montréal, les 16 et 17 décembre.

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 ??  ?? Le Sam Roberts Band vient tout juste de lancer son septième album, un disque intitulé TerraForm. PHOTO PIERRE-PAUL POULIN
Le Sam Roberts Band vient tout juste de lancer son septième album, un disque intitulé TerraForm. PHOTO PIERRE-PAUL POULIN

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