Le Journal de Montreal - Weekend
ATTENTATS ET BLESSURE SÉRIEUSE
Les obstacles au rêve européen d’Alain Choquette ont été fort nombreux depuis ses débuts sur scène à Paris, il y a deux ans.
En janvier 2015, après à peine quelques mois à l’affiche, le magicien voyait ses ventes diminuer après l’attentat de Charlie Hebdo. «On a mangé une petite claque. C’était moins bon qu’en automne, mais on a survécu.»
Le 14 juillet 2015, au bout d’une semaine à l’affiche du festival Avignon, le magicien passait par-dessus une voiture à vélo. Résultat: deux bras cassés. Pour quelqu’un qui travaille énormément avec ses bras, c’était une très mauvaise nouvelle.
«Je suis rentré à Montréal et j’ai été opéré. Ils m’ont reconstruit le bras gauche; le droit a guéri tout seul. Je me suis fait enlever le plâtre le 24 août et le 15 septembre, j’étais de retour sur scène à Paris.»
BATACLAN ET NICE
Alain Choquette pensait alors avoir pris son erre d’aller et que tous les malheurs étaient derrière lui... Mais le 13 novembre 2015, des attentats survenaient au Bataclan et au Stade de France.
«Les attentats ont eu lieu le vendredi. Le samedi, l’ambassade canadienne nous écrivait pour nous demander de ne pas jouer ce soir-là, par solidarité et pour notre sécurité.»
Dès le dimanche soir, de concert avec le propriétaire du théâtre, le magicien décidait de remonter sur scène. «Il y a eu 40 personnes ce soir-là. Je les ai remerciées. Nous avons eu un gardien armé à la porte durant deux semaines.»
L’été dernier, le 14 juillet, Alain Choquette se disait que tout était rentré dans l’ordre. Eh non, un autre attentat survenait à Nice... «Heureusement, j’étais à Avignon et ça n’a pas eu d’impact sur l’assistance.»