Le Journal de Montreal - Weekend
UNE BELLE RÉUSSITE
Les princesses de Disney se suivent, mais ne se ressemblent pas. Fougueuse, téméraire et aventurière, la jeune héroïne du nouveau film d’animation Moana n’a absolument rien à voir avec les princesses traditionnelles à la Blanche-Neige, la Cendrillon ou La
Alors que les jeunes héroïnes s’imposent de plus en plus à Hollywood (Hunger Games, la série Divergence, le dernier Star Wars), Disney suit cette tendance avec cette attachante et inspirante Moana qui risque de charmer et faire rêver bien des enfants, particulièrement les petites filles.
Moana est une jeune fille qui a grandi sur une petite île d’Océanie. Fille du chef de son peuple, elle rêve de devenir une navigatrice, mais son père l’en empêche parce que l’océan est devenu très dangereux depuis que le demi-dieu Maui a volé le coeur de la déesse de la création, des centaines d’années plus tôt.
Or, Moana apprendra par sa grand-mère qu’elle a été choisie par l’océan pour retrouver Maui et aller reporter le coeur à l’endroit où il l’a volé. Elle devra prendre son courage à deux mains et affronter les mille et un dangers que comporte une traversée de l’océan.
RECETTE GAGNANTE
Concocté par les réalisateurs de La petite sirène, Aladdin et La princesse et la grenouille, ce 137e long métrage d’animation produit par Disney s’avère une autre belle réussite, un film familial de grande qualité, exotique et amusant.
Superbe sur le plan visuel, le film met à profit les couleurs et les paysages magnifiques du Pacifique. Difficile de ne pas être émerveillé par le sable blanc et le bleu turquoise de ces décors paradisiaques.
Sinon, Moana réapplique de façon efficace la recette gagnante de ce genre de production de Disney: on y retrouve ce mélange bien dosé d’action, d’humour et de chansons pop interprétées sur des chorégraphies inventives.
PAS UN CONTE DE FÉES
Le film évite aussi plusieurs clichés du genre. Ainsi, aucune trace de prince charmant dans ce long métrage conçu davantage comme un film d’aventure que comme un conte de fées.
L’humour du film passe en grande partie par le charismatique personnage de Maui, un grand colosse arrogant et narcissique qui finira par démontrer qu’il a un grand coeur.
Drôle, énergique et moqueur, ce Maui n’a pas la langue dans sa poche et est à l’origine de quelques gags mordants qui risquent de faire sourire davantage les parents que les enfants. L’humoriste québécois Anthony Kavanagh fait d’ailleurs un boulot formidable en prêtant sa voix au personnage dans la version française du film présentée au Québec.
Pas de doute, avec ce très réussi Moana, Disney tient entre ses mains un autre succès populaire et possiblement un nouveau classique familial.