Le Journal de Montreal - Weekend
DUR, DUR D’ÊTRE PÈRE NOËL
Un film de Mark Waters. Avec Billy Bob Thornton, Kathy Bates, Brett Kelly et Tony Cox
Billy Bob Thornton reprend son rôle de Willie Soke 13 ans plus tard dans un film sans saveur et vulgaire… tourné à Montréal.
Alors que le premier opus avait l’avantage de la nouveauté, le second se traîne et fait pire que son prédécesseur plutôt que de tenter d’innover. Car le long métrage de Mark Waters s’ouvre sur la tentative de suicide ratée – idée déjà présente dans le premier
Méchant père Noël – de Willie, qui trouve décidément que sa vie ne vaut pas la peine d’être vécue. Sa blonde Sue (Lauren Graham) l’a quitté et il vient de se faire mettre dehors de son travail. Bref, tout va mal.
De surcroît, malheureusement pour lui, c’est Thurman Merman (Brett Kelly) qui lui sert de réconfort et qui débarque chez notre antihéros, alors qu’il tente maladroitement de se pendre. Le ton est donné lors de ces premières minutes, Méchant père Noël 2 confirmant cette impression non seulement de déjà-vu, mais aussi de manque d’imagination des trois (oui, trois) scénaristes qui ont planché sur cette suite inutile.
À partir de là, Willie voit débarquer Marcus (Tony Cox) qui lui offre le casse du siècle: deux millions de dollars volés à un organisme de charité de Chicago. Le seul hic, c’est que Sunny (Kathy Bates), la mère de Willie, est l’organisatrice de ce vol.
Les dialogues et situations sont, au mieux, remplis de gags à caractère sexuel, au pire de scatologie. Tout y passe, d’une bagarre de pères Noël à des insultes sur la taille de Marcus ou l’absence d’intelligence de Thurman à une apparition d’Olivia Spencer en prostituée.
Chose amusante, Méchant père Noël 2 a été entièrement tourné à Montréal, qui tient ici lieu de Chicago. On passe donc les 92 minutes du long métrage à reconnaître les lieux familiers de la métropole et c’est bien le seul plaisir qu’on prend à voir ce film indigeste.